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Tireur d'élite

Un tireur d'élite, appelé aussi sniper, est une personne apte à réaliser des tirs de précision à l'aide d'un matériel adapté tel que le fusil de précision.
Sommaire [masquer]
1 Définition
2 Sources
2.1 Références
2.2 Bibliographie
3 Annexes
3.1 Articles connexes
3.2 Liens externes
Définition[modifier]

Utilisés pour l'appui à moyenne ou longue distance des troupes au contact, ils se répartissent en deux catégories :
tireurs de précision
tireurs d'élite
La différence (en plus de la sémantique) réside principalement dans la doctrine d'emploi, totalement différente. Le "tireur d'élite" peut agir en totale autonomie (en duo, ou en trio) ou intervenir en appui d'une compagnie d'infanterie ou d'un régiment, tandis que le "tireur de précision" appartient à une section d'infanterie ; ils n'emploient pas le même calibre ni le même type d'arme.
Le tireur de précision utilise en général une arme chambrée en 7,62 mm d'une portée efficace comprise entre 400 et 800 m.
Le tireur d'élite utilise quant à lui une arme d'un calibre supérieur (en général du 12,7mm) qui permet des tirs précis à plus de 1 800 m. Par ailleurs, le pouvoir de pénétration étant supérieur, ce calibre permet des tirs anti-matériels efficaces (destruction de transformateurs électriques, de moteurs non protégés, etc.)
Ces tireurs sont fréquemment sollicités dans des missions de police, comme par exemple lors de prises d'otages, pour l'efficacité préventive de leur tir à distance. On a aussi pu observer leur emploi lors d'assassinats de personnalités politiques ou publiques protégées. Ce fut le cas du président américain John F. Kennedy le 22 novembre 1963 lors d'une visite officielle à Dallas, où il fut abattu par un tireur embusqué alors qu'il traversait la ville en limousine décapotable. Depuis la guerre de Yougoslavie, ces tireurs sont utilisés comme des « armes psychologiques » par le biais de tirs plus ou moins ciblés visant des militaires comme des civils, hors des opérations de combat (ex : tirs de snipers à Sarajevo sur Sniper Alley).
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#Posté le mardi 03 mai 2011 15:15

Mine

Une mine terrestre est une charge explosive qui se déclenche sous l'action involontaire de l'ennemi au passage de personnes (mine antipersonnel) ou de véhicules (mine antichar ou antivéhicule).


Démineur de la compagnie de génie de la 13e demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti en 2005 en exercice


Mines antipersonnel


Militaires de l'armée américaine s'entraînant à la pose de mines antichars.


Au Viêt Nam, on continuera longtemps à trouver des munitions non explosées


Deux mines antipersonnel, Bosnie Herzégovine


Désamorçage de mines antipersonnel d'origine russe en Irak en 2003


Signalisation de mines.


Mine terrestre de la 2e guerre mondiale


Exemple de mine contemporaine (italienne ; VS-2.2, Iraq, Septembre 2004)
Sommaire [masquer]
1 Historique
2 Caractéristiques
2.1 Typologie
2.2 Mise en ½uvre
2.3 Composition
2.4 Fonctionnement
3 Interdiction des mines antipersonnel
3.1 La lutte antimine
3.2 Cas des États-Unis d'Amérique
4 Parties du monde minées
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
Historique[modifier]

Le concept de base qui est à l'origine de la mine est apparu plusieurs fois sous différentes formes au cours de l'histoire. Certaines sources rapportent que Zhuge Liang du Royaume de Shu inventa une sorte de mine au iiie siècle. L'armée romaine creusait des chausse-trapes, qui prenaient la forme de trous de la taille d'un pied, munis d'un pieu acéré au fond et camouflés. Au Moyen Âge, les pieds de corbeau, consistant en un petit dispositif doté de quatre pointes acérées pouvaient être dispersés sur le sol pour ralentir l'avancée de l'ennemi. Ce concept connaît son pendant civil avec les nombreux pièges qui furent utilisés pour la chasse ou pour se débarrasser des nuisibles.
Aux alentours du xive siècle et du xve siècle, l'arsenal des armées de la dynastie Ming commença à produire des mines modernes primitives contenant de la poudre noire dans des pots en pierre, en céramique ou en fer.
En 1753, à Augsbourg, l'ingénieur militaire Samuel Zimmermann inventa une mine très efficace nommée Fladdermine. Il s'agissait d'une fougasse qui était activée par une platine à silex reliée à un fil tendu à la surface. La fougasse était remplie d'obus de mortier explosifs ressemblant à de grosses grenades à poudre noire. Lorsqu'elle était déclenchée, la Fladdermine projetait les obus de mortier qui explosaient alentour en saturant la zone de shrapnel. Le dispositif était redoutable contre les attaques de masse mais requérait une maintenance importante en raison du risque pour la poudre noire de prendre l'humidité. Elle fut ainsi essentiellement utilisée pour la défense des fortifications importantes, jusqu'aux années 1870.
En Europe, au début du xviiie siècle, des mines improvisées et des pièges étaient mis en ½uvre sous la forme de bombes enterrées. Affleurant à la surface et couvertes de bouts de métal et/ou de gravier pour faire office de shrapnel. Ces dispositifs étaient connus sous le nom de fougasse française, ce terme est parfois encore utilisé de nos jours pour désigner des dispositifs équivalents. Cette technique fut employée dans plusieurs guerres européennes du xviiie siècle, au cours de la révolution américaine et de la guerre de Sécession.
La première mine antipersonnel, hautement explosive et dotée d'un détonateur mécanique moderne fut employée par les troupes confédérées du brigadier général Gabriel J. Raines au cours de la bataille de Yorktown en Virginie en 1862, de la même façon dont il avait employé en 1840 des pièges explosifs durant les guerres contre les Séminoles en Floride. Ces « torpilles terrestres » à déclenchement mécanique et électrique furent employées, bien qu'à la fin de la guerre les détonateurs mécaniques montrèrent une meilleure fiabilité. Nombre de ces dispositifs furent improvisés sur le terrain, notamment en ce qui concerne la charge explosive, mais à la fin de la guerre, presque 2 000 dispositifs répondant à la conception de Raines avaient été déployés.
Des mines améliorées furent créées pour l'Empire allemand vers 1912, puis furent copiées et produites par tous les principaux participants à la Première Guerre mondiale. Au cours de ce conflit, les mines terrestres furent notablement utilisées au début de la bataille de Passchendaele. Bien avant la fin de la guerre, les Britanniques produisaient des mines à gaz de combat à la place des explosifs. De telles mines furent produites par l'URSS jusque dans les années 1980. On sait que les États-Unis ont au moins expérimenté le concept durant les années 1950.
Les Allemands mirent au point une bombe bondissante, la mine-S, qui sera utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale, une conception toujours actuelle. Elle permet de projeter la charge au-dessus du sol pour assurer une dispersion plus efficace du shrapnel.
Des mines à charge nucléaire ont été développées, en version navale et terrestre, comme par exemple la mine britannique Blue Peacock (le paon bleu) ou la Medium Atomic Demolition Munition (Munition moyenne atomique de démolition).
Pendant la guerre du Viêt Nam, l'aviation américaine était incapable de repérer les convois de ravitaillement circulant derrière la frontière cambodgienne, en raison du couvert offert par le feuillage de la forêt. Des mines antivéhicules spécifiques furent mises en ½uvre. Il s'agissait de bombes à fragmentation dont le détonateur magnétique réagissait à la masse métallique des camions, elles s'abîmaient en forêt dans les zones où les camions transitaient et se déclenchaient au passage des convois. Leur efficacité fut redoutable dans un premier temps mais les convois furent bientôt précédés d'un camion portant un puissant électro-aimant apte à déclencher prématurément ces mines.Le Viêt Nam vit aussi l'apparition de la claymore,qui envoie des shrapnel à une vitesse phénomenale sur un angle de 120°.
À partir de 1992, un groupement d'organisations non gouvernementales a lancé une campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel, les remettant en cause essentiellement pour le nombre de victimes civiles qu'elles causaient et ce bien après la fin des conflits. Cette campagne déboucha en 1997 sur la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
En 2008, le rapport de l'Observatoire des mines a confirmé l'efficacité de l'interdiction des mines antipersonnel. Ainsi, le nombre de victimes recensées a été de 5426 pour l'année 2007 pour environ 5 fois plus il y a dix ans1,2.
En 2008, le nombre de victime s'est élevé à environ 5500 et en 2009, 3956 victimes ont été recensées, soit 28 % de moins que l'année précédente.
Jamais autant de zones minées ont été dépolluées en 2009, soit 198 km2, entraînant la destruction de 255'000 mines antipersonnel et 37'000 mines anti- véhicules.
Les principales opérations de dépollution (80% environ) ont eu lieu en Afghanistan, au Cambodge, en Croatie, en Irak et au Sri Lanka. Encore 66 Etats sont concernés par la présence de mines sur leur territoire3.
Caractéristiques[modifier]

Typologie[modifier]
Les mines peuvent être antichar et viser la destruction de véhicules, antipersonnel et chercher à mettre un ennemi hors de combat, en le tuant ou, de préférence, en le blessant (un blessé mobilisant au moins une personne pour le secourir). La mine marine sert à couler les bateaux ou sous-marins ennemis.
Le minage défensif vise la protection de zones sensibles. Il peut rendre impossible ou hasardeuse l'exploitation agricole des terrains minés et cet usage est interdit par les conventions internationales selon le droit des conflits armés.
Mise en ½uvre[modifier]
Les mines terrestres sont des armes qui ont initialement été placées manuellement sur le terrain. Elles sont généralement camouflées et placées sur des zones tactiquement intéressantes.
Il existe des semeurs de mines aériens. Il s'agit de conteneurs embarqués sur des avions ou des hélicoptères qui permettent de disperser des milliers de mines (en général antipersonnel) sur une large zone en quelques secondes.
Il existe aussi dans la nomenclature internationale, des bombes à sous-munitions (BASM) produisant des effets proches des mines antipersonnel. Il s'agit de containers d'explosifs, souvent largués par voie aérienne, censés avoir un effet immédiat. De fait, une proportion non-négligeable des sous-munitions contenues, dispersées sur plusieurs hectares, n'explosent pas au moment de leur impact (de 5 % à 30 % d'un contenu d'un millier de petites bombes par conteneur), et restent déclenchables ultérieurement dans les mêmes conditions que les mines antipersonnel4.
Composition[modifier]
Elle peut être en fonte d'acier ou coulée dans un autre métal, en plastique (par exemple en bakélite) ou en bois. Certaines mines ne comportent pas d'enveloppe (explosif moulé). L'élimination des parties métalliques rend leur détection beaucoup plus difficile.
Fonctionnement[modifier]
Dans le cas d'une mine terrestre explosant au passage d'un véhicule, les matériaux non arrimés sont transformés en projectiles létaux, les personnes non accrochées à leur siège par un harnais, la ceinture de sécurité étant insuffisante, sont projetées violemment contre les parois du véhicule. Les pieds ne doivent pas être en contact direct avec le bas de caisse sinon les jambes seront brutalement projetées causant d'importantes fractures. L'effet de souffle peut également endommager les organes internes dont les oreilles. En cas d'ouverture du bas de caisse, la cabine est envahie de projectiles, de vapeurs, voire d'une boule de feu brulant tout sur son passage5.
Interdiction des mines antipersonnel[modifier]

La Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel a débuté en 1992. La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel signée le 3 décembre 1997 à Ottawa par 133 pays est entrée en vigueur le 1er mars 1999.
En 2010, trente-neuf pays6 n'ont pas encore signé le traité d'Ottawa, dont la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Russie et les Etats-Unis, mais la plupart respectent ses dispositions, affirme l'ICBL.
Seuls trois pays produisent encore des mines antipersonnel, l'Inde, le Pakistan et la Birmanie. La Chine possède le plus important stock de mines antipersonnel au monde avec 110 millions de mines susceptibles d'être un jour utilisées[réf. nécessaire].
Seul un gouvernement, la Birmanie, utilise encore des mines antipersonnel. Des groupes rebelles posent toutefois encore des mines dans six pays, l'Afghanistan, la Colombie, l'Inde, le Pakistan, le Yémen et la Birmanie3.

La lutte antimine[modifier]
De nombreuses personnalités telles que Lady Diana Spencer, Adriana Karembeu ou Heather McCartney ont pris fait et cause pour l'élimination des mines antipersonnel, appuyant les efforts de nombreuses organisations telles que HAMAP (Halte Aux Mines Antipersonnel), Handicap International, l'ONU7, le CICR. Ces actions visent à l'interdiction des mines antipersonnel, au niveau national ou international, l'identification des pays et populations touchées, la prévention et le déminage, la réparation et les soins aux victimes.
Cas des États-Unis d'Amérique[modifier]
Les États-Unis refusent de signer la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnelles car celle-ci n'envisage pas d'« exception coréenne », alors que les champs de mines sont un composant crucial de la stratégie américaine de protection de la Corée du Sud contre la Corée du Nord.
En 1992, les États-Unis ont interdit l'exportation de toutes les mines antipersonnel américaines.
En 1999, ils ont supprimé leur dernier champ de mines permanent qui entourait leur base navale de Guantanamo, à Cuba, et ont ratifié la modification du protocole II de la convention sur certaines armes classiques, première convention mondiale sur les mines terrestres portant sur les mines antipersonnel et antivéhicule et qui interdit aussi les pièges.
En 2004, ils se sont engagés à ne plus jamais employer des mines persistantes après 2010 et à les remplacer au besoin par des mines qui deviennent inutilisables en quelques heures ou en quelques jours après leur pose.
En 2006, ils ont adhéré à la déclaration de la troisième conférence d'examen de la Convention sur certaines armes classiques8.
Parties du monde minées[modifier]

Les quatre pays les plus sévèrement touchés sont l'Afghanistan avec entre 5 à 7 millions de mines pour 20 millions d'habitants, l'Angola avec 6 millions de mines pour 11 millions d'habitants, la Bosnie-Herzégovine avec entre 750 000 à 1 million de mines pour 3,5 millions d'habitants et le Cambodge avec 4 à 6 millions de mines pour 10 millions d'habitants. Le Sri Lanka et les Philippines sont aussi considérés comme étant fortement infestés, soit du fait des forces rebelles seules (Philippines), soit du fait de ces forces rebelles et des actions gouvernementales (Sri Lanka).
En Afrique, les pays les plus minés sont le Soudan, l'Angola et le Mozambique9. En Colombie, les mines sont beaucoup utilisées par les FARC[réf. nécessaire].
En Europe, l'ex-Yougoslavie est largement infestée par les mines - nombre estimé à environ 1 million- tandis que les mines situées à la frontière grèco-turque entraînent annuellement la mort de dizaines de "clandestins" essayant de franchir la frontière.
Les mines antipersonnel posent un problème éthique car elles font beaucoup de victimes civiles parfois plusieurs années après la fin d'un conflit. Au Cambodge, ces armes ont donné lieu à 35 000 amputations après la fin des hostilités. Elles posent aussi un problème économique, leur dissémination s'opposant à la reprise de l'agriculture une fois passée la période de conflit.
Notes et références[modifier]

↑ (fr) Mines antipersonnel : la situation s'améliore malgré tout, 24 novembre 2008, Jean-Dominique Merchet, Libération [archive]
↑ Mines : une baisse confirmée du nombre de victimes, 21 novembre 2008, Handicap International [archive]
↑ a et b http://www.swissinfo.ch/fre/nouvelles_agence/international/Le_nombre_de_victimes_des_mines_antipersonnel_en_baisse_de_28.html?cid=28869120 [archive]
↑ Handicap International Luxembourg [archive]
↑ Raids (magazine), hors-série n°36, La lutte contre les IED, p.57, par Alain Rodier et Juliane Bénin
↑ http://www.icbl.org/index.php/icbl/Universal/MBT/States-Not-Party [archive]
↑ E-MINE [archive]
↑ (fr) Les États-Unis sont le pays qui contribue le plus au déminage dans le monde, 18 décembre 2007, USINFO [archive]
↑ Les zones infestés de mines antipersonnel en Afrique [archive]
Voir aussi[modifier]

Sur les autres projets Wikimédia :
« Mine terrestre », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)
Articles connexes[modifier]
Déminage
Mine marine
Engin explosif improvisé
Digger DTR
Champ de mines
Liens externes[modifier]
(fr)Mines antipersonnel et droit international humanitaire, Comité international de la Croix-Rouge
(fr)(en)(it)(es)(de) HAMAP Halte Aux Mines AntiPersonnel
(fr)(en) Ex de déminage en zone rouge de séquelle de guerre 14-18
(fr)(en) Centre international de déminage humanitaire
(fr) Centre de formation au déminage humanitaire - Afrique de l'Ouest
(fr) Documents sur la lutte antimine
(en) Demining with Africa`s Sniffer Rats (APOPO)
(fr)(en) Fondation suisse de déminage (FSD)
(fr)(en) Fondation Digger DTR - Demining Technologies
(fr) Article général sur la cartographie des pays producteurs ou victimes
(fr) Mythes et réalités du déminage, par Colin King, éditeur de l'ouvrage Jane's Mines and Mine Clearance
(fr) Un article sur les robots de déminage
(fr) Page sur le déminage & désobusage (Seconde Guerre mondiale)
Portail des armes
Catégories : Explosif | Mine (arme) | Équipement militaire | Glossaire militaire | Tactique défensive | [+]
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#Posté le mardi 03 mai 2011 15:11

Al caponne

Al Capone (17 janvier 1899 à Brooklyn, New York – 25 janvier 1947 à Miami Beach en Floride, États-Unis), de son vrai nom Alphonse Gabriel Capone et surnommé « Scarface », est le plus célèbre des gangsters américains du xxe siècle.
Il fut le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1932.
Personnage emblématique de l'essor du crime organisé dans les États-Unis de la Prohibition, il a contribué à donner à Chicago durant les années 1920 et 1930, sa triste réputation de ville sans foi ni loi.
Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Biographie restituée dans le contexte
1.1.1 Les années 1920 aux États-Unis
1.1.2 Adolescence de Capone
1.1.3 L'avant parrain
1.1.4 Al Capone maître de Cicero
1.1.5 L'« empire » Capone
1.1.6 Le massacre de la Saint-Valentin
1.1.7 Ennemi public numéro 1
1.1.8 La soupe populaire
1.1.9 La fin de Capone
1.1.10 L'après Capone
2 Culture populaire
2.1 Filmographie
2.2 Bibliographie
2.3 Citations célèbres
3 Notes et références
4 Annexes
4.1 Bibliographie
4.2 Articles connexes
4.3 Liens externes
Biographie

Alphonse Gabriel Capone, est né le 17 janvier 1899 à New York, dans le quartier Brooklyn. Ses parents sont des Italiens de la région de Naples. Fuyant la misère de leur pays natal, ils vont, comme beaucoup de leurs compatriotes à cette époque, tenter leur chance aux Etats-Unis en espérant réaliser le rêve américain. Son père Gabriele Capone (1864-1920), né Caponi (son nom a été anglicisé en Capone par les services d'immigration à son arrivée1), est d'abord caissier dans une épicerie puis réussit à ouvrir un salon de coiffure qui faisait aussi office de barbier 2 Sa mère, Teresa Capone, née Raiola (1867-1952) est une couturière, catholique très croyante. Ils sont arrivés à New York en 1894 avec deux enfants en bas âge et un troisième à venir. Al est le quatrième d'une fratrie de neuf frères et s½urs qui le suivront presque tous dans ses activités criminelles3. La famille de Capone émigre brièvement au Canada avant de revenir s'installer en 1894 à Brooklyn dans le quartier de Navy yard. Al Capone quitte l'école à 14 ans, en 6e, après avoir tabassé son professeur.


Sanctus Al Caponis, No-One
Adolescent, il rejoint des petites bandes du quartier, des Brooklyn Rippers (« éventreurs de Brooklyn ») et les Forty Thieves Juniors (« 40 voleurs juniors »). Plus tard, dans le plus célèbre Five Points (« gang des 5 points ») à Miami (la ville de Floride qui est devenue à cause de la mafia un endroit mal famé et dangereux). Ce gang est dirigé par Frankie Yale. Celui-ci l'engage comme barman et videur dans son bar le Harvard Inn. Al Capone a 18 ans. C'est au cours d'une dispute avec un client Franck Gallaccio, un mafieux local, dont il avait par inadvertance insulté la s½ur à la porte d'une discothèque qu'il se fait entailler au rasoir la joue gauche, ce qui lui vaudra son surnom de Scarface (« balafré » en français). Capone s'excusera auprès de Gallaccio à la demande de Yale. Plus tard, il en fera même son garde du corps.
En 1918, il épouse une femme d'origine irlandaise du nom de Mae Coughlin (1897-1986) dont il vient juste d'avoir un fils Albert Francis Capone (1918-2004) (celui-ci changera son nom en Brown en 1966). Il commet au moins dix meurtres avant de partir s'installer dans un autre secteur de Brooklyn où il se met au service de Johnny Torrio, un patron de la pègre. En 1922, ayant fait la preuve de ses bonnes dispositions, Capone devient le bras droit de Torrio.
En 1925, Torrio est grièvement blessé au cours d'une fusillade et décide de prendre sa retraite dans son Italie natale, abandonnant les commandes à Capone. La guerre impitoyable que celui-ci livre alors à ses adversaires Bugs Moran et Hymie Weiss, ainsi que l'instauration, sous sa férule, d'une corruption organisée des autorités locales lui assurent une renommée internationale.
Al Capone a surtout laissé un nom dans l'histoire de la Mafia pour avoir été, de 1925 à 1930, au plus fort de la prohibition, le patron de l'industrie du vice à Chicago. Il a amassé une fortune immense (ses revenus annuels ont atteint 105 millions USD de l'époque) grâce à l'exploitation de Speakeasies (bars clandestins), de jackpots, de bordels, de boîtes de nuit, de poissonneries et de boucheries et à ses activités dans le milieu. Ses méthodes d'intimidation étaient telles que, faute de témoins à charge, il ne fut jamais poursuivi, même pour des crimes notoires.
Al Capone est l'instigateur du massacre de la Saint-Valentin, le 14 février 1929, au cours duquel il fait abattre les hommes de l'un de ses principaux adversaires, Bugs Moran. Ce dernier, échappe à la tuerie, tandis qu'Al Capone, pour sa part, se trouve en Floride.
En 1931, il est condamné pour fraude fiscale, finalement trahi par un train de vie exagérément supérieur à ses revenus officiels.
Le gouvernement fédéral ayant en effet renforcé la répression en matière fiscale, Eliot Ness, agent du Bureau de la Prohibition, secondé de ses fameux « Incorruptibles », ainsi que Frank Wilson, agent du service des impôts, peuvent enfin entrer en action.
Ayant à répondre d'accusations de fraude fiscale et d'infraction aux lois sur la Prohibition, Al Capone plaide d'abord coupable, espérant se tirer d'affaire grâce au paiement d'une caution. Mais, après le rejet de la requête de l'avocat et l'échec d'une tentative de subornation du jury, l'« ennemi public n°1 » est déclaré coupable et condamné à onze années de prison, à 50 000 USD d'amende, et à 30 000 USD de frais de justice.


Alcatraz, où Capone fut incarcéré
Al Capone est envoyé dans une prison d'Atlanta d'où il peut continuer à gérer ses affaires, avant d'être emprisonné dans la célèbre prison d'Alcatraz, où il a été soumis à un régime très sévère et placé à l'isolement.
En raison de la fin de la Prohibition et de l'absence de son chef, l'« Empire » qu'Al Capone a édifié est englouti par ses successeurs. Mal soigné d'une syphilis et ne représentant plus une menace, il est relaxé en 1939, et libéré. Le 21 janvier 1947, alors qu'il vit en Floride, il est victime d'une apoplexie, probablement liée à sa syphilis et perd connaissance. Il reprend connaissance mais est victime d'une pneumonie, le 24 janvier de la même année. Il meurt le lendemain, victime d'un arrêt cardiaque.
Al Capone est d'abord inhumé sur le Mount Olivet Cemetery à Chicago, auprès de son père Gabriele et de son frère Frank. Mais en mars 1950, ses cendres sont transférées au cimetière Mount Carmel.
Biographie restituée dans le contexte
Les années 1920 aux États-Unis
Les débuts du xxe siècle dans l'histoire américaine sont marquants. C'est en 1920 que les femmes obtiennent le droit de vote (19e amendement de la Constitution américaine). C'est aussi dans les mêmes années que le Sénat américain refuse d'adhérer à la Société des Nations, société qui était au départ une idée du président Wilson. Contre celui-ci, Warren Harding fut élu à la présidence à ce moment-là.
C'est dans ces années de changement que commence le « règne » d'Al Capone sur Chicago. C'est en effet dans ce contexte sociopolitique que la mafia américaine (dirigée en majorité par des italo-américains) put émerger en puissance dans les villes importantes des États-Unis. Le sénat américain vota en faveur de l'amendement 18 de la Constitution américaine, qui posait les bases de ce qu'on a appelé la Prohibition. C'est donc dans l'objectif de réduire l'alcoolisme, d'augmenter de ce fait la productivité dans les usines et de diminuer les viols que la Prohibition entrera en vigueur le 17 janvier 1920. Le nom de l'amendement est le « Volstead Act » (loi Volstead), du nom de Andrew J.Volstead qui rédigea cette loi.
Adolescence de Capone
Contrairement aux rumeurs colportées sur son lieu de naissance en Sicile, Al Capone est né à Brooklyn, l'un des cinq districts de la ville de New York le 17 janvier 1899. Alphonse Capone déménagea plusieurs fois avec sa famille (originaire de la région de Naples) au cours de son enfance, restant néanmoins toujours à New York. Il quitte l'école à 14 ans après avoir frappé un professeur et commence peu de temps après à accomplir de petites « missions », pour un de ses voisins, Johnny Torrio, qui contrôlait la loterie du quartier italien ainsi que plusieurs bordels et tripots.
L'avant parrain
Article détaillé : Chicago Outfit.
Il faisait donc des sales boulots pour Torrio. « Torrio présenta Capone à Frankie Yale, un des maîtres de la pègre new-yorkaise ; ce dernier donna du travail à Capone au Harvard Inn qu'il dirigeait sur Coney Island. C'est lors d'une bagarre au sujet d'une fille de l'établissement que Capone reçut les trois coups de rasoir au visage qui lui valurent le surnom de « Scarface » : le balafré. En 1918, Capone quitta son travail et s'enfuit pour Baltimore. Du jour au lendemain, Al changea du tout au tout lorsque son père mourut le 14 novembre 1920 d'une maladie cardiaque à l'âge de cinquante-cinq ans. Selon Bergreen, la mort de son père mit fin à la carrière légale de Capone. Il est possible que la disparition soudaine de l'autorité parentale ait amené le jeune Capone à abandonner sa carrière de comptable ainsi que son aura de respectabilité. Torrio le contacta, lui indiquant que Chicago était un terrain quasiment libre, et l'invitant à le rejoindre sur place. C'est à Chicago que Capone, collaborant avec Torrio, commença son ascension vers les plus hautes sphères du crime organisé.


La maison d'Al Capone dans les années 1920 au 7244 South Prairie dans le quartier de Greater Grand Crossing à Chicago.
Quelques faits sur la carrière de Capone afin de montrer la manière de monter les échelons de la famiglia. « À l'arrivée de Capone l'organisation de Torrio était déjà une affaire très rentable, rapportant 10 millions de dollars par an grâce à la bière, le jeu et la prostitution. Le gang comptait entre 700 et 800 hommes. Capone commença en bas de l'échelle comme rabatteur à l'entrée d'une maison close. C'est probablement là qu'il rencontra Jake Guzik, un membre d'une famille juive de proxénétisme. Ils se lièrent rapidement, et Guzik devint le « trésorier » de l'organisation. L'estime que Capone portait à Guzik fut démontrée en 1924, quand un braqueur nommé Jow Howard fit une remarque antisémite en leur présence. Capone l'abattit de six balles, devant témoins, dans un saloon de South Wabash Avenue. Capone fut interrogé par le procureur adjoint de l'État, William McSwiggin, mais relâché faute de preuve : tous les témoins semblaient soudainement souffrir de troubles de la mémoire. En 1922, Capone fut rejoint par son frère Ralph et Armand Taheri. Al devint patron du « Quatre-Deux », et associé de Torrio, recevant un salaire de 25 000 dollars par an. En 1923, poussés par l'élection de William E. Dever, un maire peu coopératif qui avait fait fermer 7 000 bars clandestins, Torrio et Capone déplacèrent leur quartier général du Quatre-Deux jusqu'à l'Hawthorne Inn, à Cicero, dans la banlieue de Chicago, et donc hors de la juridiction du maire de Chicago.
Le secteur était dominé par la centrale Western Electric, qui employait 40 000 personnes et payait bien, la population avait donc beaucoup d'argent à dépenser dans les officines de paris et les bars de Capone. Cicero avait aussi une importante communauté tchèque, habituée à la bière bohémienne fournie par les O'Donnell du quartier Ouest, qui n'avaient pas rejoint l'organisation de Torrio, et considéraient Cicero comme faisant partie de leur territoire. Sans les en informer, ce que la plus élémentaire « courtoisie » professionnelle aurait dicté, Torrio testa l'étendue de leur pouvoir en installant une maison de passe sur Roosevelt Road. La police locale, à la demande des O'Donnell, la fit promptement fermer : les O'Donnell désapprouvaient la prostitution. Ils autorisaient le jeu, par contre, mais uniquement sous la forme de machines à sous, contrôlées par un élu local nommé Eddie Vogel. Torrio, pour venger la fermeture de son bordel, envoya le shérif du Comté de Cook confisquer les machines à sous de Vogel. Torrio organisa ensuite une rencontre avec Vogel et les O'Donnell et négocia une trêve.
Les machines furent rendues, et Torrio accepta de ne pas ouvrir de maisons closes à Cicero. Il permettait aussi aux O'Donnell de continuer la distribution de bière dans certains quartiers de la ville. En échange, le Syndicat obtenait l'autorisation de vendre de la bière dans le reste de la ville, et d'ouvrir des casinos et des cabarets où il voudrait. Ayant pris pied dans Cicero, Torrio laissa les affaires à la charge de Capone et repartit pour l'Italie avec sa mère et quelques millions de dollars. Il acheta une villa pour la vieille femme, mit le reste de l'argent dans une banque italienne, et repartit pour Chicago. »
Al Capone maître de Cicero
Un évènement tragique se déroula dans la vie d'Al Capone : la mort de son frère Frank. Le premier défi auquel Capone eut à faire face fut la prise en main de la municipalité de Cicero. L'occasion s'en présenta à l'occasion de l'élection municipale de 1924, opposant le démocrate Rudolph Hurt et le républicain Joseph Z. Klenga. L'élection eut lieu le 1er avril. Capone mit tout le poids du Syndicat dans la balance pour favoriser Klenga. Capone avait installé toute sa famille à Chicago et ses frères Ralph et Frank, ainsi que son cousin Charly Fischetti, aidèrent à la campagne musclée en faveur de Klenga et des autres candidats soutenus par les gangs. Ils étaient assistés par 200 hommes de main installés autour dans les bureaux de vote pour terroriser les électeurs. Dans les circonscriptions votant traditionnellement démocrate, ils allèrent jusqu'à vider les urnes pour les bourrer de bulletins de leurs candidats. La violence de ces opérations et la rumeur de la fraude remontèrent jusqu'au juge du comté, Edmund J. Jarecki, qui déploya une force de 70 policiers en civil et en voitures banalisées ayant ordre d'aller chercher les responsables à Cicero. La première personne qu'ils virent en passant devant la centrale électrique fut Frank Capone. Ils freinèrent et sortirent de leurs voitures. Croyant à l'attaque d'un gang rival, Frank tenta de sortir son arme, mais fut littéralement coupé en deux par la décharge de plusieurs fusils. Les policiers vidèrent leurs armes sur son cadavre et le laissèrent là. Il avait 29 ans. Le gang lui organisa de superbes funérailles, dans un cercueil plaqué argent et la petite maison Capone sur South Prairie Avenue fut décorée de 20 000 dollars de fleurs. Al Capone avait perdu un frère mais il avait remporté l'élection et était à présent le maître de Cicero.
L'« empire » Capone


Le Lexington Hôtel à Chicago : bureaux d'Al Capone surnommés le « château Capone », photographié dans le début des années 1990. Il fut démoli en 1995.
Pour continuer l'histoire Capone, ce parrain bâtit un véritable empire à la suite de tout cela. La base des opérations de Capone à Cicero était l'Hawthorne Inn, au 4833 de la 22e rue. L'attaque qui avait coûté la vie à son frère lui fit renforcer la sécurité et il fortifia l'endroit, postant des hommes armés dans le hall et faisant poser des volets blindés aux fenêtres. Capone contrôlait à présent 161 bars clandestins à Cicero et 150 tripots. L'un d'entre eux, l'Hawthorne Smoke Shop, situé dans Hawthorne Inn, rapportait 50 000 dollars par jour. Il possédait aussi 22 maisons de passe, ne se sentant plus lié à l'accord passé avec les O'Donnell. C'étaient des établissements de dernière catégorie où les filles se vendaient pour 5 dollars et où les clients attendaient assis sur des bancs de bois. Le chiffre d'affaires de l'empire de Capone avoisinait les 105 millions de dollars par an mais les coûts de fonctionnement étaient élevés. Les pots-de-vin à la police représentaient 30 millions à eux seuls. Malgré tout, les bénéfices restaient colossaux. Les hommes travaillant pour Capone gagnaient 250 dollars par semaine. Comparés aux employés de la Western Electric, ils étaient riches. Capone portait des costumes à 5000 dollars (et n'avait que 25 ans).
Il continue donc à prospérer des années durant, éliminant sur son passage plusieurs adversaires tels Dion O'Banion et Hymie Weiss. Il continua sa vie de « pacha » dans le crime. Tous les meurtres qu'il commit restèrent impunis. Tous les procès contre les coups qu'il porta furent abandonnés soit faute de preuve, soit faute de témoin... En 1927, suite au procès opposant Sullivan (un gangster opérant dans la vente d'alcool illicite) au ministère public des États-Unis, la Cour suprême fit passer une loi autorisant le fisc à taxer les revenus de la vente illicite d'alcool au même titre que n'importe quel autre revenu. Même si la loi pouvait sembler absurde à première vue – pourquoi quelqu'un gagnant illégalement de l'argent irait-il le déclarer ? — elle devint vite une arme puissante contre les trafiquants. Ils pouvaient à présent être envoyés en prison pour fraude fiscale s'ils ne déclaraient pas la totalité de leurs revenus. Et s'ils la déclaraient, ils admettaient eux-mêmes leur participation à des activités illégales. Le bureau du procureur fédéral à Chicago estima à 105 millions de dollars le chiffre d'affaires de l'organisation de Capone, au titre du trafic d'alcool, du jeu, du proxénétisme et des rackets sur lesquels personne n'avait payé d'impôts. Une loi qui pourrait bien défaire l'empire Capone. Capone avait un train de vie très dispendieux et empruntait souvent de fausses identités, il était donc difficile de l'inculper.
Le massacre de la Saint-Valentin
Article détaillé : Massacre de la Saint-Valentin (Chicago).
Capone avait plusieurs adversaires. L'un d'eux, dirigeant un gang à majorité irlandaise, était particulièrement tenace. C'est pourquoi l'équipe de Capone mit en place une opération probablement imaginée par Jack McGurn, dans le but d'éliminer George Moran et les membres clés de son gang des quartiers nord. Capone quitta Chicago pour la Floride, laissant l'exécution du plan à la charge de McGurn, se taillant pour sa part un alibi parfait. Le quartier général de Moran était le garage de la SMS Cartage Company, au 2122 North Clark Street. Capone devait être certain que Moran et ses hommes fussent tous réunis avant d'agir. Pour amorcer le piège il demanda à un braqueur de cargaison de Détroit de proposer à Moran de lui vendre un camion de whisky de contrebande (du Canada). Moran accepta de l'acheter et demanda qu'on lui amène le camion au garage à dix heures et demie du matin, le 14 février, jour de la Saint-Valentin.
À l'heure dite, en lieu et place du camion ce furent trois hommes portant l'uniforme de la police de Chicago et des mitraillettes Thompson qui se présentèrent accompagnés de deux hommes en civil. Leur voiture traversa la porte du garage. Il y avait là 7 personnes, 6 membres du gang et un respectable oculiste de Chicago, dont le seul crime était d'aimer fréquenter les gangsters. Les membres du gang ne s'en inquiétèrent pas outre mesure, pensant à une simple descente de police. On leur ordonna de s'aligner face au mur. Puis les « policiers » (des hommes de Capone) ouvrirent le feu, les tuant tous. Les experts en balistique retrouvèrent par la suite entre 80 et 100 balles de calibre 45. Bugs Moran, le chef du clan, visé par l'attaque mais qui, miraculeusement, ne s'était pas trouvé sur les lieux au moment du massacre, déclara : « Seul Capone tue des gens comme cela ».
Ennemi public numéro 1


Cellule d'Al Capone qu'il fréquenta en 1929 et arrangea luxueusement (Eastern State Penitentiary, Philadelphie, Pennsylvanie, Septembre 2007)
La première arrestation d'Al Capone fut arrangée. Il fut décidé qu'à cause de la publicité du massacre de la Saint-Valentin, pour calmer l'opinion publique, de lui donner une peine d'au moins un an. Capone et Hoff, le chef d'un poste de police de Chicago, se mirent d'accord pour qu'il soit inculpé pour cause de port d'arme illégal. Il fut condamné, en août 1929 à neuf mois de prison (Eastern State Penitentiary) où il fit arranger sa cellule luxueusement (moquette et meubles anciens). Il fut libéré après dix mois de prison. Chaque policier ayant procédé à l'arrestation de Capone reçut 10 000 dollars pour sa capture.
Plusieurs manifestations anti-prohibition se faisaient sentir et l'opinion publique, suite au massacre de la Saint-Valentin, avait changé face à la mafia. Avant le massacre, les syndicats du crime jouissaient d'une popularité importante. Procurant de l'alcool aux gens malgré la Prohibition, ils avaient le soutien populaire. Mais le massacre sanglant, choqua l'opinion publique. Les manifestations anti-prohibition et anti-mafia se succédèrent.
En 1930, alors que l'abrogation de la Prohibition se profilait, un associé de Capone, Murray Llewellyn Humphreys, suggéra une autre source de revenus. Il avait remarqué que les marges sur le lait étaient plus importantes que sur le whisky de contrebande et le marché plus important, puisque les enfants en consommaient. Capone apprécia cette idée. Humphreys fit enlever le président du Syndicat local des livreurs de lait, touchant une rançon de 50 000 dollars, qu'il utilisa pour monter sa propre entreprise de livraisons, Meadowmoor Dairies et mina la concurrence en employant des chauffeurs non syndiqués. Les prix baissèrent, et Meadowmoor détint un monopole de fait sur ce marché.
La soupe populaire
À 31 ans, Capone était l'homme le plus puissant de Chicago. Son revenu net tiré des rackets et du proxénétisme était estimé à 6 millions de dollars par semaine. Pourtant, on était au début de la Grande Crise Années 1930. On voyait partout dans le pays des entreprises faire faillite et des sommes folles être englouties par la bourse qui s'effondra le 23 octobre 1929, entraînant à sa suite les marchés financiers du monde entier. Début 1931, alors que la crise s'aggravait, des milliers de chômeurs se retrouvèrent dans les rues de Chicago. Capone saisit l'occasion de combattre son image d'ennemi public numéro 1 en ouvrant une soupe populaire sur South State Street pendant les mois d'hiver. Le jour de Thanksgiving, il donna à manger à plus de 5000 personnes. Ces preuves de bonne volonté aidèrent à améliorer son image auprès du peuple américain, mais ne fit rien pour calmer le fisc qui se demandait d'où sortait l'argent.
La fin de Capone


Photographies prises lors de son incarcération à Alcatraz
L'administration fiscale et la police, qui enquêtaient sur Capone, n'étaient toujours pas capables de prouver ni ses meurtres, ni ses trafics d'alcool, ni ses rackets. Les enquêteurs se concentrèrent donc sur les dépenses de ce dernier, les comparant méticuleusement à ses revenus déclarés. Le fisc enquêta dans les boutiques de Chicago et de Miami pour calculer le prix de ses meubles, de sa vaisselle et même de ses sous-vêtements. Après des centaines d'interrogatoires, il était clair que ses revenus étaient bien plus importants que ce qui était déclaré. On chiffra ses revenus nets en 1924 et 1929 à 1 035 654 dollars et 84 cents, représentant 215 080,48 dollars d'impôt. On lui laissa une chance de payer, il refusa. Le 5 juin 1931, il fut inculpé pour fraude fiscale, fut jugé le 7 octobre et condamné le 24 octobre à 11 ans de prison et 80 000 dollars d'amende. Il passa d'une prison du comté de Cook à la prison d'État d'Atlanta, puis en 1934 à Alcatraz. En 1939, attaqué par la syphilis, il fut envoyé à Terminal Island, près de Los Angeles, puis rendu à sa famille. Capone mourut chez lui, d'une crise cardiaque, le 25 janvier 1947.
Il fut inhumé aux côtés de sa famille, au cimetière Mount Carmel de Hillside près de Chicago.
L'après Capone


Tombe d'Al Capone (Cimetière Mount Carmel, Hillside, Illinois)
Quand Capone arriva à Chicago en 1921, la ville était un méli-mélo de gangs de différentes origines combattant pour un territoire. Dix ans plus tard, quand il fut envoyé en prison la situation avait bien changé. Quand la Prohibition fut abrogée le 5 décembre 1933 par le 21e amendement de la constitution des États-Unis, les vieux gangs avaient disparu, absorbés par l'organisation de Capone. Les autorités et le peuple américain croyaient qu'en éliminant Capone, en le confinant à Alcatraz, son gang s'effondrerait. La presse avait donné du gangster l'image du génie du crime, seul responsable de la corruption politique et de la violence qui tenait la ville. Mais tous étaient dans l'erreur. Bien sûr, Capone a instauré un modèle dans les organisations criminelles mais avec sa mort, l'organisation ne disparut pas. Capone avait fait de l'organisation de Torrio une entreprise moderne destinée à survivre à ses créateurs. La Prohibition lui avait permis d'amasser assez d'argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau la liant à d'autres groupes criminels : à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes : tous avaient été impliqués dans la production et la logistique de la contrebande d'alcool. Ces groupes, au départ indépendants, étaient maintenant en contact permanent. Toute la technologie moderne (téléphone, voiture, etc.) leur permit de faciliter les contacts et de créer un réseau très étendu du crime organisé dans différents domaines : drogue, prostitution, construction.
Culture populaire

Al Capone est sans aucun doute le plus célèbre et le plus populaire des gangsters américains du xxe siècle. C'est à ce titre qu'il a fait l'objet de nombreux articles, livres et films. Les interprètes d'Al Capone au cinéma sont nombreux : citons en particulier Marlon Brando, Wallace Beery, Rod Steiger, Neville Brand, Jason Robards, Robert De Niro et Ben Gazzara.
À la télévision, la « légende » d'Al Capone constitue l'un des thèmes de la série des Incorruptibles, commencée en 1959 et adaptée par la suite au cinéma par Brian De Palma, qui a donné naissance au mythe d'une rivalité personnelle entre le tristement célèbre « Balafré » et l'Incorruptible Eliot Ness.
Al Capone est le seul personnage historique réel à faire une apparition dans un album d'Hergé : Tintin en Amérique.
Filmographie
Quelques célèbres interprètes d'Al Capone au cinéma et à la télévision :
Neville Brand dans la série Les Incorruptibles.
Robert De Niro dans Les Incorruptibles de Brian De Palma, avec Sean Connery, Kevin Costner (en Eliot Ness) et Andy García.
Ben Gazzara dans Capone de Steve Carver, avec Harry Guardino, Susan Blakely, Sylvester Stallone, John Cassavetes et Frank Campanella.
Rod Steiger dans Al Capone de Richard Wilson.
Jason Robards dans L'Affaire Al Capone de Roger Corman.
F. Murray Abraham dans le téléfilm Dillinger et Capone, avec Martin Sheen.
Eric Roberts dans le téléfilm Le dernier des Capone.
Ray Sharkey dans le téléfilm The revenge of Al Capone, avec Keith Carradine.
Stephen Graham dans la série Boardwalk Empire, avec Steve Buscemi.
Bibliographie
Marvin Albert, Les Incorruptibles, Plon, 1987 (novélisation du film de Brian De Palma.
Stuart M. Kaminsky, Chico, banco, bobo, Série noire, Gallimard, 1979. Dans cette aventure, le privé Toby Peters rencontre brièvement Al Capone.
John Roeburt, Al Capone, Série noire,Gallimard,1959. Novélisation du film de Richard Wilson avec Rod Steiger.
Citations célèbres
«On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul.» Al Capone4. Citation la plus célèbre, reprise notamment dans le jeu vidéo Civilization IV.
Notes et références

↑ Kobler p.19
↑ Kobler p.19 ; "Le Figaro" « Al Capone, le mafieux flamboyant », série de portrait de l'été, le Figaro, 5 aout 2008
↑ Le Figaro idem
↑ http://www.evene.fr/celebre/biographie/al-capone-5241.php [archive]
Annexes

Sur les autres projets Wikimédia :
« Al Capone », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)
Bibliographie
Roger Delorme, Al Capone et la guerre des gangs, Paris, Tallandier, 1986, ASIN 2235016928
J. Kobler, Al Capone et la guerre des gangs à Chicago, Paris, R. Laffont, 1972, ISBN B0000DL9JU
Robert Nippoldt, Danièle Ball-Simon (traduction), Gangsters de Chicago, Paris, La Joie de Lire, 2005, ISBN 978-2-88258-334-5
Neil Elliott, My Years with Capone: Jack Woodford and Al Capone, Woodford Memorial Éditions, Seattle 1985, ISBN 978-0-9601574-4-0
Philippe Labro, Un Américain peu tranquille, Folio, Gallimard, 1960-2005.
Roger Lecureux et JP Decoudun, Un Nommé Al Capone, Dargaud, 1966 (biographie complète sous forme de bande dessinée).
Hélène Harter, Les incorruptibles contre Al Capone, Larousse, 2010.
Articles connexes
Chicago Outfit
Incorruptibles
Eliot Ness
Liens externes
Al Capone par Ron Goulart
Biographie complète d'Alphonse Capone
Quelques dates dans la vie d'Al Capone
Lien sur la Crime library
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#Posté le mardi 03 mai 2011 15:07

Mafia

Une mafia (ou maffia) est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d'infiltration de la société civile et des institutions. On parle également de système mafieux. Les membres sont appelés « mafieux » (sans distinction de nombre), ou parfois « mafiosi », d'après le nom italien (au singulier : « mafioso »).
Sommaire [masquer]
1 Étymologie
2 Origine
3 Histoire de la Cosa Nostra sicilienne
3.1 Terminologie
3.2 Les débuts
3.3 Après l'unification de l'Italie
3.4 La répression du régime fasciste de Mussolini
3.5 La renaissance d'après-guerre
3.6 Ses relations politiques lors de la guerre froide
3.7 Depuis les années 1990
4 Structure et fonctionnement de Cosa Nostra
4.1 Rituels des Siciliens de la Cosa Nostra
4.2 Mafieux siciliens importants
4.3 Structure de la Cosa Nostra sicilienne
4.4 Terminologie traditionnelle
4.5 Structure de la Cosa Nostra
5 Fonctionnement
5.1 L'infiltration mafieuse dans l'économie
5.1.1 Fonctionnement de l'économie mafieuse
5.1.2 Conséquences
5.2 L'infiltration mafieuse dans la politique
6 Lutte contre la mafia
7 Autres mafias
7.1 Mafia albanaise
7.2 Mafia arménienne
7.3 Mafia bosnienne
7.4 Mafia bulgare
7.5 Mafia chinoise
7.6 Mafia corse
7.7 Mafia croate
7.8 Mafia estonienne
7.9 Mafia italo-américaine
7.10 Mafia japonaise
7.11 Mafia juive
7.12 Mafia polonaise
7.13 Mafia russe
7.14 Mafia serbe
7.15 Mafia sicilienne
7.16 Mafia mexicaine
7.17 Mafia tchétchène
7.18 Mafia turque
7.19 Personnages célèbres ayant combattu la mafia et le crime organisé
7.20 Mafieux célèbres
7.21 Liste des trente fugitifs les plus dangereux d'Italie
7.22 Liste des neuf fugitifs les plus dangereux de France
7.23 Articles connexes
7.24 Bibliographie
7.25 Filmographie
7.26 Jeux vidéo
7.27 Manga et Anime
8 Notes et références
Étymologie[modifier]



Maxi-procès de 1901 contre la mafia, à l'issue duquel 32 des 89 inculpés furent condamnés, mais une bonne partie fut libéré en raison de la détention provisoire déjà effectuée. Illustration du journal de Palerme, L'Ora (it), propriété de la riche famille Florio (it), elle-même liée à la mafia.
Article détaillé : Mafia (étymologie).
Le terme mafia a diverses étymologies possibles, plus ou moins vérifiables et réalistes. Dans les années 1860 commence la notoriété du terme, qui désigne par exemple dans les documents officiels, comme les communications des fonctionnaires, à la fois une association de malfaiteurs et un comportement courant dans la société sicilienne, rapproché du courage et de la vengeance1.
Origine[modifier]

La mafia est originaire d'Italie du Sud (Mezzogiorno), où ce type d'organisation a été identifié et caractérisé en tant que tel en premier, dès le xixe siècle (bien que des organisations du même type aient pu exister à d'autres endroits et en d'autres temps). Plusieurs organisations mafieuses sont recensées en Italie méridionale :
la Camorra (en Campanie : Naples),
la Cosa Nostra (en Sicile) - celle-ci était jadis désignée sous le nom de mafia, dont le sens fut ensuite élargi, et ce jusqu'à ce qu'un pentito révèle qu'entre eux, les mafieux siciliens utilisaient le terme de Cosa Nostra,
la 'Ndrangheta (en Calabre),
la Sacra Corona Unita (dans les Pouilles),
la Stidda (en Sicile).
Les organisations criminelles considérées comme des mafias stricto sensu par les criminologues sont, outre les mafias italiennes, les Triades chinoises, les Boryokudan japonais (dont les membres sont appelés « Yakuza »), la mafia italo-américaine, la «Mafija» Serbe, la « Mafiya » russe, la « Mafya » turque et la mafia albano-kosovare. D'autres groupes criminels tels que les cartels colombiens, les clans nigérians, les posses jamaïcains, la pègre du sud de la France, les trafiquants de drogue marocains, etc. ne peuvent pas être qualifiés de « mafias » au sens strict, dans la mesure où leurs caractéristiques ne correspondent pas aux critères de définition d'une mafia (stade symbiotique d'intégration dans la société, espérance de vie des institutions supérieure à celle des individus en place).
Histoire de la Cosa Nostra sicilienne[modifier]

Terminologie[modifier]
l'omertà : c'est la loi du silence imposée par la mafia (« Je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas »). Les non mafieux ont peur des représailles qui attendent celui qui parlerait. Cette loi implique que la personne trahie doit tuer le coupable.
il pentito : c'est littéralement un "repenti", c'est-à-dire un ex-mafieux qui accepte de rompre l'omertà et de collaborer avec la Justice en donnant des informations aux carabiniers, ceci en échange d'une protection policière et de la négation de la peine initialement requise à son encontre.
la cosca : c'est une association mafieuse structurée par différents clans généralement comparés aux feuilles d'un artichaut.
il pizzo : c'est le nom du racket en Sicile. C'est un système qui permet à la mafia de fixer des taxes aux commerçants et de contrôler le territoire. Les commerçants sont contraints à payer cet impôt pour être protégés. De plus en plus, les Siciliens se mobilisent et font des campagnes publicitaires pour appeler la population à rompre l'omertà.
il gabbelluto : c'est un membre de la mafia qui reçoit le pizzo (de l'italien gabella, « taxe » ( en français gabelle, et Gabelou ), lui-même venant peut-être de l'arabe qabāla, venant lui aussi du vieux-breton breton kabalenn "participation").
i latifondi : ce sont des exploitations agricoles qui pratiquent une agriculture extensive. Elles sont caractéristiques d'économies peu développées : manque de structures d'irrigation et des moyens rustiques à l'époque de la mafia romaine.
Les débuts[modifier]
Il a été longtemps débattu des origines médiévales ou non de la Mafia. Le Pentito décédé Tommaso Buscetta a pensé que oui, alors que les lettrés modernes pensent maintenant autrement. Il est possible que la mafia « originelle » ait été constituée comme une société secrète dont l'objectif avoué était de protéger la population sicilienne de la menace des maraudeurs espagnols au xve siècle. Cependant, il y a très peu de preuves historiques qui abondent dans ce sens. Il est également concevable que le mythe de « Robin des Bois » ait été perpétué par les premiers mafiosi notoires dans le but de gagner la bienveillance et la confiance des Siciliens.
Après les révolutions de 1848 et 1860, la Sicile avait sombré dans l'anarchie la plus totale. Les premiers mafiosi, alors bandes de hors-la-loi, petites et éparses, contribuèrent par les armes à la confusion. Pour l'auteur John Dickie, leur objectif était de détruire les rapports de police et les preuves, ainsi que d'éliminer la police et les pentiti (repentis) en profitant du chaos ambiant. Cependant, une fois qu'un nouveau gouvernement fut établi à Rome et qu'il devint clair que la mafia ne serait plus à même de mener à bien ces actions, ils changèrent progressivement leurs méthodes et leurs techniques au cours de la seconde moitié du xixe siècle. Protéger les grandes plantations de citronniers et les propriétés de la noblesse locale (parfois en son absence jusqu'à la remplacer) devinrent des affaires lucratives bien que dangereuses. Ces activités se déroulaient au début principalement à Palerme, mais la domination de la mafia sicilienne s'étendit bientôt dans tout l'ouest de la Sicile. Afin de renforcer les liens entre les bandes disparates et d'assurer ainsi de meilleurs profits et un environnement plus sûr, il est possible que la mafia telle que nous la connaissons ait été formée à ce moment, au milieu du xixe siècle.
Après l'unification de l'Italie[modifier]
À partir de 1861, date à laquelle le nouvel État italien unifié prit contrôle de la Sicile et des états papaux, les papes furent hostiles à l'État. Dès 1870, le pape déclara être assailli par l'État italien et les catholiques furent fortement encouragés à refuser de coopérer avec lui. En règle générale, en Italie, cela prit un caractère paisible. La Sicile était fortement catholique, dans un sens toutefois plus communautaire qu'intellectuel ou théologique, et se méfiait traditionnellement des étrangers. La friction entre l'Église et l'État donna un grand avantage aux bandes criminelles violentes de Sicile qui pouvaient déclarer aux paysans et aux citadins que coopérer avec la police, qui représentait le nouvel État italien, était un acte anti-catholique. C'est pendant les deux décennies suivant l'unification de 1860 que le terme mafia est venu à l'attention du grand public, bien qu'il désignât alors davantage un système d'attitudes et de valeurs qu'une organisation. Elle était encore à l'image des contremaîtres qui dirigeaient les grandes propriétés agricoles en l'absence des propriétaires terriens (les nobles) qui résidaient le plus souvent à Palerme, Naples ou, après l'unification, Rome et qui acquirent de fait un pouvoir local, notamment en termes d'impôts.
La première mention dans les annales judiciaires officielles du terme « mafia » apparaît à la fin du xixe siècle, quand un certain Dr. Galati fut victime de menaces violentes par un mafioso local, Antonino Giammona, qui tentait de racketter son exploitation de citronniers. Les rackets de « protection », le vol de bétail et la corruption de fonctionnaires de l'État étaient les sources de revenus et les protections principales des premières mafias. La Cosa Nostra a aussi fortement emprunté aux serments et rites maçonniques, comme la désormais célèbre cérémonie d'initiation.
La répression du régime fasciste de Mussolini[modifier]
Pendant la période fasciste en Italie, en 1922, Cesare Mori, le préfet (« de fer ») de Palerme, utilisa les pouvoirs spéciaux qui lui furent accordés pour poursuivre en justice la Mafia, forçant beaucoup de mafiosi à fuir à l'étranger pour échapper à l'emprisonnement. Beaucoup se réfugièrent aux États-Unis (souvent en passant par le port du Havre) et parmi eux Joseph Bonanno, surnommé Joe Bananas, qui en vint à dominer la branche américaine de la Mafia. Cependant, quand Mori commença à persécuter les mafiosi qui s'étaient réfugiés dans la hiérarchie fasciste, il fut destitué et les autorités fascistes proclamèrent que la Mafia avait été vaincue. Malgré ses attaques contre leurs confrères, Mussolini eut des partisans dans la mafia de New York, notamment Vito Genovese, qui était toutefois de Naples et non de Sicile.
La renaissance d'après-guerre[modifier]
Après la chute du régime fasciste, la mafia est redevenue puissante en Italie avec la reddition du pays et l'occupation américaine. Les États-Unis ont utilisé les relations italiennes de mafiosi américains pendant le débarquement en Sicile et en Italie, en 1943. Lucky Luciano et d'autres mafiosi, qui avaient été emprisonnés pendant ce temps aux États-Unis, fournirent des informations au renseignement militaire américain et usèrent de l'influence de Luciano pour faciliter l'avancée des troupes. En outre le contrôle de Luciano sur les ports a empêché leur sabotage par les agents des forces de l'Axe.
Certains [Qui ?] affirment que le bureau américain des services stratégiques (OSS), le précurseur de la CIA, a délibérément permis à la mafia de retrouver sa position sociale et économique en tant qu'« État dans l'État » en Sicile et que cela fut, avec l'alliance États-Unis-Mafia forgée en 1943, année de la chute de Mussolini, le tournant décisif dans l'histoire de la mafia et les bases nouvelles pour son activité pendant les soixante années suivantes.
D'autres, tel que l'historien palermitain Francesco Renda [réf. nécessaire], ont nié l'existence de toute alliance de ce type. La mafia aurait plutôt exploité le chaos de la Sicile post-fasciste pour reconquérir sa base sociale. L'OSS en effet, en 1944, dans son « Rapport sur les problèmes de la mafia » par l'agent W.E. Scotten, a noté les signes de résurgence de la mafia et a averti des périls qu'elle représentait pour l'ordre social et les progrès économiques [réf. nécessaire].
Un bénéfice supplémentaire (dans la perspective américaine) aurait été que beaucoup de mafiosi siciliens étaient des anti-communistes purs et durs. Ils ont donc été vus comme de précieux alliés dans le cadre de la guerre froide. Ceux-ci auraient utilisé leurs services aussi bien dans l'industrie navale américaine pour éradiquer les éléments socialistes et communistes, que dans les mouvements de résistance durant la guerre ou dans les gouvernements d'après-guerre, locaux et régionaux, là où la Mafia avait la mainmise.
Selon l'historien Alfred W. McCoy, Luciano a été autorisé à commander son réseau criminel de sa cellule de prison en échange de son assistance. Après la guerre, Luciano fut récompensé par une libération et une extradition vers l'Italie, où il put continuer sa carrière criminelle sans entrave. Il alla en Sicile en 1946 pour poursuivre ses activités et, selon le livre de McCoy, The Politics of Heroïn in South East Asia, Luciano forgea une alliance cruciale avec la mafia corse, menant au développement d'un vaste réseau international de trafic d'héroïne, initialement fourni par la Turquie et basé à Marseille – connue sous le nom de « French Connection ».
Plus tard, quand la Turquie a commencé à éliminer la production d'opium, il usa de ses relations avec les Corses pour ouvrir un dialogue avec les mafiosi corses expatriés au Sud-Vietnam. En collaboration avec les principaux patrons américains comme Santo Trafficante Jr, Luciano et ses successeurs profitèrent des conditions chaotiques en Asie du Sud-Est, résultant de la guerre du Vietnam, pour établir une base d'approvisionnement et de distribution hors d'atteinte dans le « Triangle d'or », laquelle redirigea bientôt des quantités énormes d'héroïne asiatique aux États-Unis, en Australie et dans les autres pays via l'armée américaine.
Ses relations politiques lors de la guerre froide[modifier]
Durant toute la guerre froide, la mafia entretient des liens avec les partis politiques italiens, notamment la Démocratie chrétienne qui gouverne quasiment sans interruption le pays jusqu'aux années 1980. Une commission Anti-Mafia est mise en place en 1963, après plusieurs propositions restées lettre morte (en particulier après le massacre de Portella della Ginestra du 1er mai 1947 organisé par Salvatore Giuliano, dix jours après la victoire de la gauche aux élections locales, et en particulier du paysan sicilien Girolamo Li Causi, membre du Parti communiste italien (PCI). D'autres propositions furent émises, en 1948 par le député communiste Giuseppe Berti, et en 1958 par l'ex-Premier ministre Ferruccio Parri, cette dernière étant rejetée par les politiciens siciliens membres de la Démocratie chrétienne, en particulier Bernardo Mattarella et Giovanni Gioia. Mais après une guerre des gangs à Palerme, en 1962, la création de la Commission devint enfin effective. La première Commission parlementaire sur les activités de la mafia, présidée par Paolo Rossi, du Parti socialiste démocratique italien, fut mise sur pieds en 1963. En mai 1965, le Parlement vota la loi 575, « Dispositions contre la mafia. » La Commission enquêta sur l'échec du procès contre Luciano Leggio
Danilo Dolci, surnommé le « Gandhi de Sicile », témoigna en 1967 contre les liens entre la mafia et la classe politique italienne, s'attirant les foudres de trois hauts responsables de la Démocratie chrétienne, dont le ministre Bernardo Mattarella.
En 1972, neuf ans après le massacre de Ciaculli qui marqua le début de luttes fratricides au sein de la mafia et un an après la démission du maire démocrate-chrétien de Palerme, Vito Ciancimino, l'arrivée à la Commission anti-mafia du démocrate-chrétien Giovanni Matta, ex-membre du conseil municipal de Palerme, suscita un scandale, l'opposition de gauche accusant la Démocratie chrétienne au pouvoir de tout faire pour limiter les enquêtes de la Commission. Finalement toute la Commission dût démissionner, avant d'être reformée sans intégrer Matta2.
Pour lutter contre la mafia, Peppino Impastato se porta candidat en 1978 sur la liste Democrazia Proletaria (extrême gauche) aux élections municipales de Cinisi. Il fut assassiné dans la nuit du 8 au 9 mai 1978, pendant la campagne électorale.
La Seconde Commission Antimafia fut mise sur pied en 1982, après l'assassinat en avril 1982 du membre de la Commission Pio La Torre, député communiste qui avait fait voté la loi anti-mafia Rognoni-La Torre, et, en septembre 1982, du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, célèbre pour avoir capturé en septembre 1974 les fondateurs des premières Brigades rouges, Renato Curcio et Alberto Franceschini. Leader de la lutte antiterroriste, Chiesa avait été nommé préfet à Palerme le 1er mai 1982 pour mettre un terme aux violences commises lors de la Seconde guerre de la mafia (plus d'un millier d'homicides entre 1981 et 1983).
En 1984, l'arrestation de Tommaso Buscetta au Brésil porte le premier coup d'envergure à Cosa Nostra. Devenant le premier pentito (« repenti »), son arrestation permit le maxi-procès de 1986-87 à Palerme, au cours duquel étaient inculpés 475 mafieux (dont les repentis Antonino Calderone; le « soldat » de la mafia Salvatore Contorno ayant été tué en 1986, ainsi que l'ex-maire de Palerme Vito Ciancimino). Buscetta collabora aussi avec les Américains lors de l'opération Pizza connection. En 1992, il fit des déclarations fracassantes contre l'ex-président du Conseil Giulio Andreotti, qui avait dominé pendant 50 ans la scène politique italienne, et dont le dernier gouvernement était tombé la même année en raison de l'opération Mains propres.
Depuis les années 1990[modifier]
L'Italie a réussi à donner quelques coups importants aux organisations mafieuses qui ½uvraient sur son territoire et à partir de celui-ci. La magistrature lance alors l'Opération Mains propres, qui sonne la fin de la Seconde République italienne, les deux partis principaux, la Démocratie chrétienne et le Parti socialiste étant contraints de se dissoudre, en raison du très grand nombre de politiciens impliqués dans des affaires de corruption (dont les ex-présidents du Conseil Bettino Craxi pour les socialistes, et Giulio Andreotti pour les démocrates chrétiens, celui-ci étant cité en plus comme ayant des liens avec la Mafia sicilienne mais il a été acquitté en dernière instance; Salvo Lima, le « pro-consul d'Andreotti » en Sicile, fut assassiné le 12 mars 1992 pour éviter qu'il ne parle et peut-être comme "punition" suite au fait qu'en appel les peines prononcées lors des maxi-procès furent confirmées . Ces procès à grande échelle permettant ainsi la condamnation de nombreuses figures emblématiques de la mafia locale, tout en mettant hors d'état de nuire de nombreux politiciens véreux ou relais entre ces politiciens et les "familles" (dont les fameux fermiers généraux qui collectaient les impôts, dont une partie leur revenait). Le premier politique à tomber fut Vito Ciancimino, l'ex-maire de Palerme, en 1992.
Mais la mafia réplique à ces procès par une guerre ouverte contre l'Etat italien. L'assassinat particulièrement démonstratif du Général Carlo Alberto Dalla Chiesa, du magistrat Rosario Angelo Livatino, puis des juges Giovanni Falcone (23 mai 1992) et Paolo Borsellino (19 juillet 1992) (au moyen d'une tonne de TNT dans chaque cas), même s'ils eurent l'effet d'un électrochoc avec les nouvelles lois antimafia votées qui reprenaient l'essentiel des théories de ce haut fonctionnaire de l'armée ou des deux magistrats, donna malheureusement un coup d'arrêt grave à cette action.
Le 30 novembre 2004, plusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés dans les rues de Naples, pour protester contre la mafia locale Camorra. En 2004, les règlements de compte entre bandes mafieuses rivales ont fait 139 morts, surtout dans les quartiers défavorisés de Scampia et de Secondigliano de cette même ville. Cette guerre mafieuse n'a pas encore atteint l'ampleur de celle qui avait fait 273 morts pour la seule année 19813.
Fin 2009, Massimo Ciancimino, le fils de l'ex-maire de Palerme devenu pentito (« repenti » ou « collaborateur de justice »), fit une série de déclarations fracassantes à la justice et à la presse, affirmant entre autres que Silvio Berlusconi avait bénéficié de fonds de la mafia dans les années 1970 4 et que Forza Italia était né de l'accord entre l'Etat et la mafia (le capo di tutti capi Toto Riina et Bernardo Provenzano) entre mai et juin 1992, accord en douze points prouvé par le Papello, qui devait permettre l'arrêt de la guerre contre l'Etat en échange de la réforme de la législation anti-mafia et des conditions de détention des mafieux 5,6,7,8. Dans le même temps, le sénateur Marcello Dell'Utri, fondateur de Forza Italia, était condamné pour association mafieuse.
Structure et fonctionnement de Cosa Nostra[modifier]

Article détaillé : Cosa Nostra.
Rituels des Siciliens de la Cosa Nostra[modifier]
Dans la plupart des familles, le rite d'orientation est organisé quand un homme devient un « associé » et, plus tard, un « soldat ». Comme le décrit Tommaso Buscetta au juge Giovanni Falcone, la cérémonie réunit, en plus du néophyte, au moins trois « hommes d'honneurs » de la famille ; le plus vieux lui précise que cette « Maison » protège le faible contre l'abus du pouvoir ; il pique alors le doigt de l'initié dont il verse le sang sur une image sacrée, souvent un saint. L'image est alors placée dans la main de l'initié et l'officiant y met le feu. Le néophyte doit résister à la douleur et passer l'image d'une main à l'autre, jusqu'à ce que celle-ci soit consumée, tout en jurant solennellement de garder la foi dans les principes de la « Cosa Nostra » ; il utilise pour cela la formule « que ma chair brûle comme ce saint si je ne garde pas mon serment. » Joseph Valachi fut la première personne à mentionner cela au tribunal.
Mafieux siciliens importants[modifier]
Antonino Giammona (1820-?)
Calogero Vizzini (1877-1954), patron de Villalba, il a été considéré comme un des patrons de la Mafia les plus influents de Sicile de la fin de la Seconde Guerre mondiale à sa mort en 1954.
Stefano Magaddino (1891-1974), « le grandiose vieil homme de Cosa Nostra ». Membre d'origine de la National Commission aux USA, en a été un membre très éminent dans les villes de Buffalo et de Détroit.
Giuseppe Genco Russo (1893-1976), le patron de Mussomeli, considéré comme l'héritier de Calogero Vizzini.
Michele Navarra (1905-1958), le patron de la famille de Corleone de 1930 à 1958.
Salvatore «Ciaschiteddu» Greco (1923-1978), patron de la famille de Ciaculli, il était le premier secrétaire de la première Commission de la mafia sicilienne quand elle a été formée en 1958.
Gaetano Badalamenti (1923-2004), patron de la Famille de Cisini.
Angelo La Barbera (1924-1975), patron de la famille de Palerme Centre.
Michele Greco (né en 1924 mort le 13 février 2008 en prison), patron de la Mafia à Croceverde.
Luciano Leggio (1925-1993 mort en prison), patron de la famille de Corleone.
Tommaso Buscetta (1928-2000), le premier mafioso sicilien à devenir un "pentito" (repenti-informateur) en 1984 (un prédécesseur, Leonardo Vitale, qui s'est donné à la police en 1973, a été jugé mais reconnu comme souffrant de maladie mentale). La déposition de Buscetta a été utilisée durant le « Maxi Procès » entre autres.
Salvatore Riina (né en 1930), connu sous le nom de Toto Riina, il est un des plus fameux membre de la Mafia sicilienne. Il a été surnommé « La Bête » ou parfois « Totò u Curtu » et il a gouverné la Mafia avec une main de fer dans les années 1980 jusqu'à son arrestation en 1993.
Bernardo Provenzano (né en 1933), le successeur de Riina à la tête de Corleonesi, a été considéré comme un des plus puissants patrons de la Mafia sicilienne. Provenzano fuyait la justice depuis 1963. Il a été capturé le 11 avril 2006 en Sicile.
Stefano Bontade (1939-1981), patron de la famille de Santa Maria di Gesù.
Leoluca Bagarella (né en 1941), membre de la famille de Corleone arrêté en 1995.
Salvatore Lo Piccolo (né en 1942), considéré comme un des successeurs de Provenzano.
Salvatore Inzerillo (1944-1981), patron de la famille de Passo di Rigano.
Giovanni «lo scannacristiani» Brusca (né en 1957), a été impliqué dans le meurtre de Giovanni Falcone.
Matteo Messina Denaro (né en 1962), considéré comme un des successeurs de Provenzano.
Michele Cavataio est mort sous le coup de la Mafia en 1969.
Francesco di Boille «Capo di Tutti i Capi» de la famille "di Boille" de Bagheria, mafieux le plus recherché de Sicile.
Vicenzo di Boille «Capo di Capi Re» de la famille "di Boille", père de Francesco di Boille.
Vito Carretero (1932-1960) Don de la mafia Sicilenne disparut depuis
Structure de la Cosa Nostra sicilienne[modifier]
Connu comme la Société honoraire parmi les mafiosi, la chaîne d'ordre est organisée en une pyramide similaire à une structure d'entreprise moderne.
Terminologie traditionnelle[modifier]
Capo di Tutti i Capi (le « Chef de tous les chefs »), à savoir Matteo Messina Denaro pour la Mafia sicilienne et Renato Gagliana pour la Sacra Corona Unita.
Capo di Capi Re (un titre de respect donné à un ainé ou un membre retraité, un équivalent devient un membre émérite, littéralement, « Le chef roi des chefs ») à savoir Vicenzo di Boille envers la Cosa Nostra
Consigliere (un conseiller, le plus souvent un avocat)
Caporegime (« Chef de Régime », un capitaine qui ordonne une équipe d'une dizaine de Sgarriste ou Soldats.)
Sgarrista ou Soldato (« soldat », membres de la mafia qui sert principalement comme soldats.)
Piccioto (« Jeune homme », un niveau bas qui sert de gros bras)
Don (le parrain d'une famille mafieuse. Un membre associé, d'habitude, il n'est pas italien ou d'ancêtre sicilien.)
Structure de la Cosa Nostra[modifier]

Fonctionnement[modifier]

La mafia fonctionne sur un modèle d'économie parallèle ou souterraine. Elle cherche à contrôler les marchés et les activités où l'argent est abondant, circule en numéraire (argent liquide) et est facile à dissimuler au fisc. La plupart des activités commerciales usuelles sont utilisées, que ce soit comme paravent à des activités illégales ou comme moyen de blanchiment de l'argent récolté. Ces activités recouvrent aujourd'hui les domaines les plus variés :
contrôle « douanier » des biens et des personnes en entrée et en sortie d'un quartier (pour certains lieux).
voto di scambio (vote d'échange) : achat de consensus électoral contre les « faveurs » accordées à une partie de l'électorat (ce fut longtemps le cas de la DC).
la vente d'armes.
la contrefaçon.
le trafic de drogue.
le trafic d'êtres humains.
le trafic d'organes.
le blanchiment d'argent.
les jeux d'argent (paris, casinos...).
le proxénétisme (bien que la prostitution soit dépénalisée, voire légale, dans certains pays).
le racket (extorsion ou pizzo).

En général, la mafia préfère recourir à l'intimidation, la corruption ou le chantage plutôt qu'à la force pour contraindre ceux qui lui résistent. De cette manière elle attire moins l'attention du grand public sur elle. Mais il arrive régulièrement que pour se débarrasser de concurrents, de témoins gênants ou de traîtres, les mafias usent de méthodes sanguinaires : guerres de gangs pour la prise de contrôle d'un territoire ou d'un marché, assassinat de témoins, de complices ou de juges avant un procès en sont quelques exemples. Mais ce fonctionnement est souvent régie par une Commission dirigé par les chefs et parrains d'un vaste territoire. Chaque protagonistes dirigent alors un secteurs (voir ci-dessus). Elle peut etre basée sur un système démocratique avec une constitution et des lois ou sur un système despotiste. La plus célèbre fut celle d'Atlantic City dont les dirigeants furent les plus grands mafieux du XXe siècle (Al Capone, Lucky Luciano, ...).
L'infiltration mafieuse dans l'économie[modifier]
Fonctionnement de l'économie mafieuse[modifier]
La base de l'économie mafieuse se situe dans le système de collecte du « pizzo » : les mafieux imposent aux commerçants des revenus en échange d'une « protection » mais aussi sous peine de voir leurs vitrines brisés et leurs marchandises disparues ou brûlées. Bien qu'elle soit l'une des techniques les plus importantes en matière d'économie mafieuse, les revenus ont des centaines d'origines différentes. Il faut d'abord préciser que l'économie mafieuse se divise en trois parties : l'économie illégale, légale et légale-mafieuse. Ces trois circuits sont intimement liés. Ainsi, par exemple, les revenus de l'économie illégale (economia sommersa) permettent de créer de nouvelles entreprises cette fois-ci totalement légales. De même la production peut être légale mais la vente illégale et inversement. Ce sont ces liens étroits qui posent les difficultés énormes qu'affronte le gouvernement italien pour débusquer les entreprises mafieuses, notamment en vérifiant les mouvements et les dépôts bancaires ou les appels d'offre. Le recyclage d'argent sale est une activité à part entière. On connaît les grandes filières classiques des trafics illégaux : drogues, armes, ½uvres d'art volées. Mais nous avons aussi à faire à des affaires moins connues tels que le trafic de déchets industriels, la fraude aux subventions alimentaires, les grands travaux d'infrastructure et ainsi de suite. La liste des secteurs est longue voire illimitée cela va du proxénétisme aux contrôles des casinos, de la fausse monnaie au trafic d'êtres humains mais aussi plus récemment de la cybercriminalité (piratage et détournement de fonds sur Internet). Tous ces réseaux se sont bien évidemment étendus aujourd'hui au niveau international.
Selon le rapport annuel de la Confesercenti en 2007, une association qui regroupe 270 000 commerçants et patrons de PME.
Le chiffre d'affaires des organisations mafieuses italiennes s'élèverait à 90 milliards d'euros, hors trafic de drogue9. Principales sources de revenus : le prêt usuraire (30 milliards d'euros de recettes, 150 000 entreprises victimes), le pizzo (10 milliards), les contrefaçons (7,4 milliards), le vol (7 milliards), l'escroquerie (4,6 milliards) et le jeu et paris clandestins (2 milliards) Source : Confesercenti, association regroupant 270 000 commerçants et petites entreprises italiennes)10.
Conséquences[modifier]
D'après un rapport récent, le produit économique des mafias italiennes représenterait un chiffre équivalent à environ 15 % du PIB de l'Italie[réf. nécessaire], soit près de 220 milliards d'Euros. Bien entendu le chiffre d'affaires des mafias n'est pas calculé dans les statistiques officielles du PIB car il est le fruit d'activités économiques illégales ou bien au noir. La mafia n'est plus une entreprise familiale mais est devenue au fil du temps un empire financier de type multinational.
L'infiltration mafieuse dans la politique[modifier]
La mafia en Sicile représente un électorat relativement important, quoique toujours très minoritaire par rapport à la grande masse d'électeurs siciliens. Par une technique rodée, elle pousse ses affiliés à voter pour certains partis, certaines personnes. Les politiciens, en échange de cette faveur, garantissent la protection de la mafia et de son commerce une fois au pouvoir. C'est ainsi que des pro-mafias, ou des mafieux même, accèdent à des rangs tels que celui de maire (Vito Ciancimino), préfet[réf. nécessaire] ou conseiller municipal. C'est surtout lorsqu'elle a affaire aux tribunaux que la mafia réclame son soutien aux hommes politiques. Aucune préférence en général n'est remarquée chez les mafieux en matière de partis excepté un anticommunisme fervent. La démocratie chrétienne fut largement sollicité par la mafia car elle occupa le pouvoir de 1947 à 1990 sans discontinuer. À ce titre, le nom de Giulio Andreotti fut cité plusieurs fois lors de procès. Il a toujours été acquitté en dernière instance, même si des représentants de la DC sur place ont été arrêtés.
Lutte contre la mafia[modifier]

Les politiques de lutte contre cette organisation criminelle se heurtent à l'adaptabilité de ces structures souples et décentralisées, capables de délocaliser leurs activités et de diversifier leurs flux financiers sans limites dans le monde entier. Entreprendre des enquêtes transnationales et remonter les multiples filières devient alors un casse-tête pour les juges, d'autant plus que certains pays comme les paradis fiscaux ne font rien pour leur faciliter la tâche. C'est principalement dans cette optique [réf. nécessaire] qu'Interpol a été créé.
Autres mafias[modifier]

Le terme mafia désigne avant tout l'organisation criminelle italienne, mais il est souvent utilisé pour désigner n'importe quelle organisation criminelle structurée, parmi lesquelles :
Mafia albanaise[modifier]
Article détaillé : Mafia albanaise.
Mafia arménienne[modifier]
Article détaillé : Mafia arménienne.
Mafia bosnienne[modifier]
Article détaillé : Mafia bosnienne.
Mafia bulgare[modifier]
Article détaillé : Mafia bulgare.
Mafia chinoise[modifier]
Article détaillé : Triades chinoises.
Mafia corse[modifier]
Article détaillé : Mafia corse.
Mafia croate[modifier]
Article détaillé : Mafia croate.
Mafia estonienne[modifier]
Article détaillé : Mafia estonienne.
Mafia italo-américaine[modifier]
Articles détaillés : Mafia italo-américaine, Cinq familles et Chicago Outfit.
Mafia japonaise[modifier]
Article détaillé : Yakuza.
Mafia juive[modifier]
Modèle:Voir ouvrage " La Mafia Juive" de Hervé Ryssen
Mafia polonaise[modifier]
Article détaillé : Mafia polonaise.
Mafia russe[modifier]
Article détaillé : Mafia russe.
Mafia serbe[modifier]
Article détaillé : Mafia serbe.
Mafia sicilienne[modifier]
Article détaillé : Cosa nostra.
Article détaillé : Stidda.
Mafia mexicaine[modifier]
Article détaillé : Mafia mexicaine.
Mafia tchétchène[modifier]
Article détaillé : Mafia tchétchène.
Mafia turque[modifier]
Article détaillé : Mafia turque.

Personnages célèbres ayant combattu la mafia et le crime organisé[modifier]
Giovanni Falcone
Paolo Borsellino
Peppino Impastato
Carlo Alberto Dalla Chiesa
Antonio Di Pietro
Bernard Bertossa
Carla Del Ponte
Eva Joly
Ferdinando Imposimato
Letizia Battaglia
Pierre Michel (juge)
Eliot Ness
Mafieux célèbres[modifier]
Salvatore Riina
Lucky Luciano
Vito Genovese
Tommaso Buscetta
Zouhair Kenzaz
Bernardo Provenzano
John Gotti
Frank Costello
Monk Eastman
Arnold Rottshein
Meyer Lansky
Bugsy Siegl
Dutch Shuztl
Abe Reles
Carlo Gambino
Liste des trente fugitifs les plus dangereux d'Italie[modifier]
Au mois de juillet 1992, le ministère de l'intérieur a publié une liste où figurait les 30 fugitifs les plus dangereux d'Italie.
Au mois de novembre 2010, 15 de ces fugitifs sont encore recherché et 15 d'entre eux ont pu être arrêté.
Photos des 15 fugitifs
Camorra
Mario Caterino, recherché depuis 2005
Marco Di Lauro, recherché depuis 2005
Francesco Matrone, recherché depuis 2007
Pasquale Scotti, recherché depuis 1985
Michele Zagaria, recherché depuis 1995
Cosa nostra
Giovanni Arena, recherché depuis 1993
Vito Badalamenti, recherché depuis 1995
Matteo Messina Denaro, recherché depuis 1993
Giovanni Motisi, recherché depuis 1998
'Ndrangheta
Domenico Condello, recherché depuis 1993
Giuseppe Giorgi, recherché depuis 1995
Sebastiano Pelle, recherché depuis 1995
Michele Antonio Varan, recherché depuis 2000
Anonima sequestri
Attilio Cubeddu, recherché depuis 1997
Sacra corona unita
Giuseppe Pacilli, recherché depuis 2009
adnane khaddam-ellah, recherché depuis 2010
Liste des neuf fugitifs les plus dangereux de France[modifier]
Au mois de Mars 2011 , le ministère de l'intérieur à publié une liste où figurait 9 nouveaux fugitifs les plus dangereux de France.
Nous n'avons pour l'instant aucun autre renseignement mis à part leurs nom.
Vincent Vigier, recherché depuis 2010
Magomed Taïssoumov, recherché depuis 2010
Himed Si Ahmed, recherché depuis 2010
Youssouf Nassoulkhanov, recherché depuis 2010
Chamil Azdamirov, recherché depuis 2011
Yussuf Djihad, recherché depuis 2011
Amir Mounaev, recherché depuis 2011
Islam Opasni, recherché depuis 2011
Roustam Wolfman, recherché depuis 2011
Articles connexes[modifier]
Crime organisé
Blanchiment d'argent
Parrain
Addiopizzo
Libera
Appel de Genève
Bibliographie[modifier]
Bernardo Provenzano ; Clare Longrigg, 2006
Mafia S.A. : Les Secrets du crime organisé ; William Reymond, Flammarion, 2001
Histoire de la mafia des origines à nos jours ; Salvatore Lupo, Flammarion, 2001
Cosa Nostra : un siècle d'histoire ; Eric Frattini, Flammarion, 2003
Le monde des mafias, géopolitique du crime organisé ; Jean-François Gayraud, Odile Jacob, septembre 2005
Raoul Muhm, Gian Carlo Caselli : Die Rolle des Staatsanwaltes — Erfahrungen in Europa ; Il ruolo del Pubblico Ministero — Esperienze in Europa ; Le rôle du Magistrat du Parquet — Expériences en Europe ; The role of the Public Prosecutor — Experiences in Europe ; Vecchiarelli Editore Manziana (Roma) 2005, (ISBN 88-8247-156) — X
Histoire de la Mafia ; Marie-Anne Matard-Bonucci, Éditions complexe, 1994
La Mafia Juive ; Editions Baskerville, 2008
Les Liens du sang ; Antonio Nicaso et Lee Lamothe, Les éditions de l'homme, 2001
Cosa Nostra. Histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours ; John Dickie, Buchet Chastel, 2007
Les Dernières années de la mafia ; Marcelle Padovani, Gallimard, 1987
La Mafia Imprenditrice (langue : italien), L'éthique mafieuse et l'esprit de capitalisme ; Pino Arlacchi, il Mulino/Contemporanea 2,1983
Sociétés du crime - Un tour du monde des mafias, Clotilde Champeyrache, CNRS éditions, 2007, 427 pages.
Cosa Nostra La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, Jonh Dickie, Éditions Perrin, 512 pages
Atlas des mafias. Acteurs, trafic et marchés de la criminalité organisée, de Fabrizio Maccaglia et M.A. Matard-Bonucci. Cartographie Alexandre Nicolas, Editions Autrement.
Filmographie[modifier]
Le cinéma est très riche en films sur la mafia ; parmi les plus marquants on peut citer :
Année Titre français Titre original Réalisateur
1931 Le Petit César Little Caesar Mervyn LeRoy
1931 L'Ennemi public The public Enemy William Wellman
1933 Scarface Scarface Howard Hawks
1937 Pépé le Moko Pépé le Moko Julien Duvivier
1949 L'enfer est à lui
1954 Touchez pas au grisbi Touchez pas au grisbi Jacques Becker 1959 Al Capone 1961 Le Cave se rebiffe Le Cave se rebiffe Gilles Grangier
1971 Guerre des gangs à Okinawa Bakuto gaijin butai Kinji Fukasaku
1972 Okita le pourfendeur: yakuza moderne
1972 Le Parrain Mario Puzo's Godfather Francis Ford Coppola
1973 Mean Streets Mean Streets Martin Scorsese
1973 Combat sans code d'honneur
1975 Le Cimetierre de la morale
1984 Scarface
1984 Cent Jours à Palerme
Il était une fois en Amérique
1985 L'Honneur des Prizzi
L'Année du dragon
1987 Les Incorruptibles
1989 Violent Cop
1990 The King of New York King of New York Abel Ferrara
1990 Les Affranchis
(en)The Freshman
1991 Bugsy
1993 Il était une fois le Bronx
L'Impasse
L'Escorte
1995 Casino
1997 Donnie Brasco
1999 Mafia Blues
2000 Les cent pas
2000 Aniki, mon frère
2002 Les Sentiers De La Perdition Road to Perdition Sam Mendes
2002 Infernal Affairs Wu jian dao Andrew Law et Alan Mak
2002 Un nouveau Russe
2005 A History of Violence
2006 Les Infiltrés
Un'altra storia
2006 Romanzo criminale
2007 Les Promesses de l'ombre Eastern Promises David Cronenberg
2007 La Sicilienne La Siciliana ribelle Marco Amenta
2007 American Gangster American Gangster Ridley Scott
2008 Gomorra
2009 Public Enemies
2010 L'Immortel Richard Berry
2010 Outrage Takeshi Kitano
2010 Mon père, Francis le Belge Frédéric Balekdjian
À la télévision, on peut citer notamment :
Les Soprano créé par David Chase
The Black Donnellys créé par Paul Haggis et Robert Moresco
Oz, une série de HBO à propos d'une prison où tous les détenus italiens sont des Mafiosi gérant des affaires illégales à l'intérieur et à l'extérieur de la prison.
La télé série The Simpsons incorpore l'extension de la ville fictive de Springfield dans des épisodes occasionnels ; son meneur, Fat Tony est doublé par Joe Mantegna.
Mafia La trahison de John Gotti, realisé par Thaddeus O'Sullivan avec Philip Baker Hall, Debi Mazar, Adam J. Roth, Tom Sizemore, Nicholas Turturro, Abe Vigoda, Frank Vincent.
Gotti, un téléfilm d'HBO sur l'ancien chef récemment décédé de la famille Gambino.
Un flic dans la mafia créée par Stephen J. Cannell
La Mafia (titre original, La Piovra, c'est-à-dire La Pieuvre) de Damiano Damiani. Feuilleton de télévision italien par Luigi Perelli d'après les histoires de Sandro Petraglia est la série la plus vaste et dramatique sur la Mafia se frayant sur plus de 10 séries et 60 heures.
Mafiosa — le Clan
Jeux vidéo[modifier]
On retrouve également la mafia dans plusieurs jeux vidéo :
Mafia, sorti en 2002 pour Windows, PlayStation 2, Xbox et sur GameCube a été développé par une équipe tchèque. Le joueur est placé dans la peau d'un homme qui adhère à la mafia italo-américaine des années 1930, dans une ville semblable à Chicago.
Grand Theft Auto et ses suites, les héros des différents épisodes travaillent pour de nombreuses associations du crime organisé (Mafia italo-américaine, triades chinoises, yakuzas, mafia russe, etc.).
Weedcity, jeu en ligne sorti en 2008, à mi-chemin entre Scarface et la série Weeds : production, distribution de drogue, paris et casino pour le blanchir l'argent. L'ambiance du crime organisé y est fidèlement reconstitué.
Le parrain, sorti en 2006, est un jeu vidéo qui retrace l'histoire du film Le Parrain.
Yakuza, jeu se déroulant dans un Tokyo réaliste, le héros y travaille pour les Yakuza.
Mafia II, sorti en 2010 a été développé par la même équipe que Mafia, c'est un nouveau volet du jeu sans lien avec le premier, qui plonge le joueur dans la peau d'un mafieux, l'histoire se déroule après la Seconde Guerre mondiale.
Manga et Anime[modifier]
Reborn!, manga de type shonen, en cours depuis 2004 (2006 à octobre 2010 pour l'anime, présentement suspendue)
Notes et références[modifier]

↑ John Dickie (2004), Cosa Nostra. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, éd. Perrin, 2007, en particulier chapitre I
↑ I pregiudicati nell'Antimafia [archive], by Umberto Santino, Centro Siciliano di Documentazione "Giuseppe Impastato"
↑ Le Monde, 1er décembre 2004
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#Posté le mardi 03 mai 2011 13:12

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Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo
FARC-EP
Idéologie Marxisme
Objectifs Prise du pouvoir en Colombie
Statut Actif
Fondation
Date de formation 1964
Fondé par Manuel Marulanda, Jacobo Arenas
Pays d'origine  Colombie
Actions
Mode opératoire Guérilla
Zone d'opération  Colombie
Période d'activité 1964-aujourd'hui
Organisation
Chefs principaux Commandant en chef : Alfonso Cano (qui succède à Manuel Marulanda, mort le 26 mars 2008)
Membres du Secrétariat (alias): Timoleón Jiménez, Iván Márquez, Joaquín Gómez (Usuriaga), Mauricio Jaramillo, Pablo Catatumbo
Membres 7 000 combattants en 2010 selon le Ministère colombien de la Défense1
Branche politique Mouvement bolivarien pour la Nouvelle Colombie,
Parti communiste colombien clandestin (PCCC)
Financement Trafics de drogue, rançons de prise d'otages, vol de bétail
Groupe relié Ejército de Liberación Nacional
Répression
Considéré comme terroriste par Canada, États-Unis d'Amérique, Union européenne, Nouvelle-Zélande
Conflit armé colombien
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Les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (espagnol : Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo, généralement appelées FARC, l'acronyme exact étant FARC-EP), sont la principale guérilla communiste colombienne impliquée dans le conflit armé colombien.
L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada2, des États-Unis d'Amérique3, de la Nouvelle-Zélande4 et de l'Union européenne5, depuis 2005 par ces dernières entités.
Sommaire [masquer]
1 Historique
1.1 1930-1966 : les origines
1.2 1966-1980 : la stagnation
1.3 1982-1990 : L'expérience de l'Union Patriotique
1.4 1990-1998 : Vers la guerre de mouvement
1.5 1998-2002 : Le processus de paix du Caguán
1.6 2002-2010 : Les FARC face à la «sécurité démocratique»
1.6.1 La présidence Uribe (2002-2010)
1.6.2 Le mandat de Juan Manuel Santos
2 Organisation
2.1 Chaîne de commandement
2.2 Discipline
2.3 Forces et implantation géographique des FARC
2.4 Idéologie
2.5 Recrutement
3 Financement
3.1 Trafic de drogue
3.2 Extorsion
4 Actions
4.1 Actions militaires
4.2 Otages politiques
4.3 Missiles artisanaux
5 Droits de l'Homme
5.1 Actions visant les civils
5.2 Droits des enfants
5.3 Liberté de la presse
5.4 Populations indigènes
6 Relations internationales
6.1 Pérou
6.2 Équateur et Venezuela
6.3 Irlande
6.4 Espagne
6.5 Scandinavie
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Liens internes
8.2 Liens externes
8.3 Publications en français consacrées aux FARC
Historique

1930-1966 : les origines
Article détaillé : République de Marquetalia.


Fondateurs des FARC à Marquetalia. De gauche à droite6 : Fernando Bustos, Manuel Marulanda (chef des FARC jusqu'à sa mort en 2008), Jaime Guaracas, Miguel Pascuas (qui dirige actuellement le sixième front des FARC), Rigoberto Lozada, et le «commandant Nariño»
Au cours des années 1930, la Colombie voit se développer un puissant mouvement paysan visant à l'obtention d'une réforme agraire. Ce mouvement débouche sur la dislocation de plusieurs grandes haciendas en particulier dans le Cundinamarca et le Tolima et sur la création de zones d'autodéfenses paysannes, souvent de sensibilité communiste, pour défendre les terres prises aux haciendas dans des zones reculées du pays. Ces luttes agraires seront quelques années plus tard un terreau pour les FARC p 1.
Le 9 avril 1948, le leader populiste du Parti libéral colombien Jorge Eliécer Gaitán est assassiné, créant une profonde blessure dans la société colombienne, et déclenchant plusieurs jours d'émeutes à Bogotá (le Bogotazo, qui fera des centaines de morts). La période qui suit, jusqu'au début des années 1960, dite La Violencia, reste la plus violente de l'histoire de la Colombie. Elle fera entre 100 000 et 300 000 victimes7. Jusqu'en 1953, le conservateur Laureano Gómez, élu le 26 novembre 1949 durant une élection qui se tient dans un climat d'extrême violence politique (et de laquelle s'était retiré le candidat libéral Darío Echandía)8, incapable de rétablir la situation, devient extrêmement impopulaire aux yeux du peuple et des élites conservatrices comme libérales. Afin de rétablir l'ordre, l'armée, sous le commandement du général Gustavo Rojas Pinilla, prend le pouvoir en 1953 à l'appel des deux partis dominants. Le nouveau gouvernement militaire offre l'amnistie aux bandits et aux guérilleros, en échange de la livraison de leurs armes, ce que la plupart font. Cependant, certains groupes, dont les communistes, refusant de rendre leurs armes, se retirent dans des zones isolées où ils cessent leurs opérations. Le conflit reprend toutefois dès que, au milieu des années 1950, Rojas Pinilla lance d'importantes attaques contre les zones d'autodéfense constituées par les guérillas communistes dans le sud du Tolima et le sud du Cundinamarcap 2.
Le pouvoir militaire cesse en 1958 à la faveur d'un accord entre conservateurs et libéraux, avec le soutien de dissidents du pouvoir militaire. Ces derniers mettent sur pied un accord de partage du pouvoir connu sous le nom de Front national, ne mettant pas fin aux zones d'autodéfense qui subsistent dans des zones reculées du pays, en particulier dans le département de Huila et le sud du Tolimap 3, dans un contexte où le parti communiste prône officiellement la « combinaison de toutes les formes de lutte », y compris la lutte armée, depuis son congrès de 1961. En 1964, sous la pression de députés conservateurs qui dénoncent depuis 1961 la présence de seize « républiques indépendantes » où l'autorité de l'État est bafouée, dont la République de Marquetalia, le président Guillermo León Valencia prend la décision de reprendre ces zones par la force avec l'appui des États-Unisp 4.
L'attaque de l'armée sur la République de Marquetalia commence le 27 mai 1964, jour considéré depuis par les FARC comme celui de leur fondation 9. Les guerrilleros, sous la direction de Manuel Marulanda Vélez et de Jacobo Arenas (ce dernier missionné par le Parti communiste colombien), résistent quelques semaines mais doivent fuir la zone. De petits groupes de guérilla provenant des « Républiques » vaincues se réorganisent sous le nom de Bloc Sud (Bloque Sur)p 5. Ils forment un premier « État-major conjoint », sous la direction de Ciro Trujillo, Manuel Marulanda et Jacobo Arenas. Les FARC ne sont réellement fondées qu'en 1966 sous ce nom, lors de la « deuxième conférence de la guérilla »10.
1966-1980 : la stagnation


Manuel Marulanda, chef historique des FARC.
Le groupe le plus nombreux de la guérilla, placé sous le commandement de Ciro Trujillo, dans les départements du Quindío et du Caldas est pratiquement anéanti par l'armée et Ciro Trujillo est abattu en 196710. Cette défaite coûte aux FARC les deux tiers de leurs effectifsp 6. Pour se remettre de ces coups sévères, la guérilla se replie vers ses bases traditionnelles du Huila et du Tolima, dans le prolongement des « républiques indépendantes », là où elle dispose d'une certaine base sociale. Cela lui permet de se remettre progressivement sur piedp 7. Au cours de cette période se tiennent la troisième (1968) et la quatrième (1970) conférence des FARC, cette dernière consolidant la notion de « front », qui sera par la suite à la base de l'organisation des FARC10.
En 1974, la cinquième conférence des FARC décide la création du « secrétariat de l'État-major », leur instance dirigeante jusqu'à aujourd'hui. Le secrétariat était composé de Manuel Marulanda, Jacobo Arenas, Martin Villa, Nestor Arenas et Rigoberto Lozada, tous des anciens de Marquetalia10. Les FARC « grandissent en silence », et comptent alors six fronts. Elles parviennent à se substituer à l'État dans des zones reculées où celui-ci est absent, surtout en périphérie du territoire colombien dans des zones nouvellement colonisées.
La marginalisation des FARC est aussi politique : Le Parti communiste, qui dirige toujours les FARC, ne pense pas que les conditions de la prise de pouvoir par les armes soient réunies et privilégie la lutte urbaine. En 1978, date à laquelle se tient la sixième conférence de la guérilla, les FARC comptent environ 900 combattants. Politiquement, l'attrait de la lutte armée (menée par les FARC mais aussi par l'ELN et l'EPL) empêche les scores d'une gauche qui peine à prendre ses distances avec la voie des armes de dépasser 3 % ou 4 % dans la plupart des électionsp 8.
1982-1990 : L'expérience de l'Union Patriotique
L'année 1982 marque un tournant dans l'organisation des FARC, avec la tenue de leur VIIe conférence suivie d'un « plenum amplifié » quelques mois plus tard. Considérant que la situation leur est favorable, les FARC décident de doubler le nombre de leur fronts (de 24 à 48 fronts) en s'implantant sur tout le territoire national, et se donnent 8 ans pour prendre le pouvoir. Cette ambition est symbolisée par l'ajout à leur sigle des lettres EP : Ejército del Pueblo (Armée du Peuple)p 9. Les années 1980 marquent également un tournant avec le trafic de drogue et le début des enlèvements contre rançon11.
Malgré les ambitions renforcées des FARC, un processus de négociation s'engage entre le gouvernement de Belisario Betancur et les mouvements armés, aboutissant en 1984 à signature d'un cessez-le-feu entre le gouvernement et les FARC, les accords de La Uribe, signés le 28 mars 1984. Ces accords prévoyaient une cessation complète des hostilités entre les FARC et le gouvernement dans un délai de deux mois. À la suite de ces accords, les FARC créent en 1985 l'Union Patriotique, aux côtés du Parti Communiste colombien. Mais malgré le cessez-le-feu et l'accord de La Uribe, les membres de l'UP sont tués massivement12 : de 1985 à 1994, entre 3 00010 et 5 000 13 membres ou sympathisants de l'UP ont été assassinés, notamment les candidats aux élections présidentielles Jaime Pardo Leal (1987) et Bernardo Jaramillo Ossa (en) (1990), ainsi que 9 autres parlementaires de la même formation de gauche. Les coupables de ces assassinats seraient, selon les cas, les forces de l'ordre, des politiciens, des narcotraficants, mais aussi les paramilitaires qui commencent à émerger. Cet épisode a parfois été qualifié de génocide politique14,13, et renforce les FARC dans leur conviction que la lutte armée est la seule voie possible vers la prise du pouvoir. Les FARC ont également, pendant cette période, tué des leaders de partis gouvernementaux. Dès 1987, le cessez-le-feu est en pratique rompu, les liens se distendent entre les FARC et l'Union Patriotique, et les FARC reprennent leur confrontation avec le gouvernement, dans un contexte de violence généralisée dans le pays, non seulement par l'affrontement entre les guerrillas et l'État, mais aussi par l'essor de la criminalité organisée et du narcotraficp 10.
1990-1998 : Vers la guerre de mouvement


Paramilitaires des Autodéfenses Paysannes de Córdoba et Urabá (ACCU), précurseurs des AUC
Dans un contexte international défavorable aux guerrillas marxistes, plusieurs groupes armés colombiens (le M-19, la majeure partie de l'EPL, le Movimiento Armado Quintín Lame) déposent les armes pour s'inscrire dans un processus de paix qui aboutira à la rédaction de la Constitution de 1991p 11.
À l'inverse, Jacobo Arenas, le principal théoricien des FARC et cheville ouvrière de l'articulation avec le PCC meurt en 1990. À partir de cette date, c'est Manuel Marulanda qui prend seul la tête du mouvement. Moins porté aux débats théoriques que Jacobo Arenas, il exige que le congrès du Parti se tienne en 1991 dans une zone de guérilla. Devant le refus du PCC, les FARC ne seront pas représentées à ce congrès : les FARC s'inscrivent plus que jamais dans la lutte armée et s'émancipent de la tutelle du Parti communiste colombien, trop affaibli après l'expérience de l'Union Patriotique pour prétendre imposer sa volonté à des FARC plus puissantes que jamais. En 1991, le gouvernement prend le contrôle de La Uribe (Meta), siège traditionnel du secrétariat des FARC. Les FARC ripostent par une démonstration de force sous la forme d'une campagne militaire de six mois. En 1993, lors de leur IXe conférence nationale, les FARC écrivent un nouveau «plan stratégique» vers la prise du pouvoirp 12.
Entre 1995 et 1998, les FARC atteignent une puissance militaire sans précédent, et pour la première fois dans leur histoire, ont la capacités de mobiliser des centaines de combattants pour attaquer avec succès des bases militaires ou des villes, tuant ou séquestrant de nombreux militaires ou officiers de police. La plus spectaculaire de ces opérations est sans doute la prise de Mitú, capitale du Vaupés, en 1998, petite ville qu'ils contrôlent pendant plus de 24h. Au cours de ces opérations, les FARC font prisonniers plus de 500 militaires ou policiersp 13.
Cette incapacité de l'armée à contenir la guérilla favorise le développement des groupes paramilitaires d'extrême-droite, également très violents. Ces groupes, d'abord régionaux (comme les Autodefenses unies de Córdoba et Urabá, ACCU, fondées en 1994) se sont regroupés à partir de 1997 sous le nom d'Autodéfenses Unies de Colombie (AUC)p 14. Les paramilitaires agissent assez rarement en recherchant l'affrontement direct avec la guérilla, préférant s'en prenant directement à la population civile dans le cadre de massacres comme le Massacre de Mapiripán, en 1997. Ces massacres ont pour effet de forcer les habitants ayant vécu pendant un temps sous le contrôle de la guérilla, et donc suspects d'être ses sympathisants, à quitter leurs terres. Les déplacements massifs de population prennent de l'ampleur en Colombie à partir de 1995p 15.
1998-2002 : Le processus de paix du Caguán


Unité féminime des FARC entre 1998 et 2002.
Le président Andrés Pastrana avait concédé aux FARC le 7 novembre 1998 une zone démilitarisée, appelée «zone de détente», de 42 000 km2 couvrant cinq municipalités dans les départements du Meta et du Caquetá, dont San Vicente del Caguán et La Uribe. Cette démilitarisation, préparée par une rencontre entre Marulanda et Pastrana à la veille de la prise de fonction de ce dernier, a pour but d'établir des pourparlers de paix entre le gouvernement et la guérilla (négociations «au milieu de la guerre», sans accord de cesser-le-feu, contrairement au processus de paix des années 1980). Mais, dès le 7 janvier 1999, jour de l'ouverture officielle des pourparlers dans la zone de détente, les espoirs de paix sont douchés par la «chaise vide» laissée par Manuel Marulanda, qui inflige ainsi un camouflet public au président Pastrana. Par ailleurs, les FARC profitent de la zone démilitarisée pour y établir des camps d'entraînement et l'utilisent comme base arrière pour des opérations ayant lieu à proximité. Ils expulsent de la zone tous les représentants de l'État (juges, fonctionnaires etc.)p 16. Bien que, dans la suite du processus, deux rencontres directes entre Pastrana et Marulanda aient pu avoir lieu, le processus de paix s'embourbe, à l'exception notable du thème de l'échange de prisonniers : En 2001, un échange de prisonniers a lieu entre le gouvernement (qui libère 14 guérilleros) et la guérilla, qui libère 55 membres de la force publique. Peu de temps après, les FARC libèrent unilatéralement 304 membres de la force publique (soldats ou policiers) faits prisonniers lors des grandes offensives de la deuxième moitié des années 1990, mais n'obtiennent pas la libération des quelque 500 guérilleros prisonniersp 17.
Au début des années 2000, les FARC sont au faîte de leur puissance militaire et certains analystes pensent même qu'ils sont en capacité de renverser le gouvernement en quelques années15. Ils disposent de quelque 17 000 combattants répartis en 60 fronts opérant dans tout le pays, y compris dans les banlieues de Bogotá ou Medellín grâce à leurs milices urbaines, et 172 municipes sur les 1090 que compte le pays sont dépourvus de présence militaire ou policière permanentsp 18. Toutefois, dès 1999, les FARC sont dans l'impossibilité de réaliser des opérations d'ampleur comparable à celles de la période 1995-1998, à cause des progrès de l'aviation militaire colombienne, qui inflige des pertes sévères aux FARC lors des attaques massives de cette dernière, comme c'est le cas lors de la prise de Mitúp 19. Les groupes paramilitaires continuent parallèlement leur montée en puissance, et en 2001 la plupart des ONG considèrent que les AUC sont à l'origine de plus de morts que les FARC16.
À partir de 2001, les FARC commencent à pratiquer l'enlèvement d'hommes politiques comme Alan Jara, gouverneur du Meta, enlevé le 15 juillet 2001. C'est d'ailleurs l'enlèvement spectaculaire du sénateur Jorge Géchem Turbay le 20 février 2002 (par le détournement d'un avion entre Neiva et Bogotá) qui conduit Andrés Pastrana à décréter la fin de la zone démilitarisée. L'enlèvement de la franco-colombienne Íngrid Betancourt le 23 février attire l'attention de l'opinion internationale sur le conflit17,p 20.
2002-2010 : Les FARC face à la «sécurité démocratique»
La présidence Uribe (2002-2010)
Le président Alvaro Uribe, élu en 2002 puis réélu en 2006, mène depuis 2002 une politique visant à vaincre militairement les FARC (dans le cadre de la politique dite de sécurité démocratique). Entre la reprise des opérations militaires en [[2002 par les présidents Andrés Pastrana puis Álvaro Uribe et 2008, les FARC auraient perdu 8 000 combattants et le contrôle d'une vingtaine de territoires, zones de production de drogues qui leur assuraient des revenus substantiels18,]]19. Le 1er mars 2008, Raul Reyes, porte-parole du groupe, est tué par un bombardement de l'armée colombienne sur un camp des FARC en territoire équatorien. C'est la première fois dans l'histoire du groupe qu'un membre du Secrétariat, l'instance suprême des FARC, est tué au combat. Six jours plus tard est annoncé de l'assassinat de Manuel Muñoz Ortiz alias Iván Ríos, également membre du Secrétariat, par son garde du corps sous la pression des opérations militaires. Dans ce dernier cas, la façon dont s'est produit l'assassinat d'un membre du secrétariat par l'un de ses proches révèle en outre l'état de dégenerescence d'une partie des FARC20,p 21. En une semaine, ce sont donc deux membres du Secrétariat qui tombent au combatp 22. Plus grave encore pour l'organisation, Manuel Marulanda Vélez est mort le 26 mars 2008 (de mort naturelle selon les FARC), laissant les FARC orphelines de leur fondateur et leader. C'est Alfonso Cano qui reprend en mai 2008 le poste de Commandant en chef21,p 23. L'organisation est également frappée par d'importantes désertions, comme celle de la commandante du front 47 des FARC, Nelly Avila Moreno, alias Karina, qui s'est rendue aux autorités le 19 mai 2008. Selon l'administration colombienne, environ 9 000 personnes auraient déserté les rangs des FARC pour bénéficier d'un programme de réinsertion ces dernières années22.
Le niveau de violence dans le pays pendant les deux mandats du président Uribe reste toutefois dramatique. On enregistre près de 20 000 homicides par an en Colombie entre 2002 et 2006, dont plus de 60 % sont commis par les paramilitaires et 25 % par les guérillas (FARC et ELN)23. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre (près de 3 000 000 de personnes selon le rapport de mars 2008 de la Croix Rouge) 23,p 24. Cette action des forces paramilitaires est un élément important du recul des FARC, en particulier entre 2000 et 2005. Par ailleurs, les paramilitaires parviennent à intervenir sur les élections politiques à tous les niveaux : plus du tiers des parlementaires élus en 2002 l'auraient été avec le soutien des paramilitaires. La révélation de ces liens entre paramilitaires et personnel politique donne lieu au scandale de la parapolitique. En avril 2008, 29 parlementaires étaient emprisonnés dans le cadre de ce scandalep 25,24. La loi justice et paix (2003) proposant une amnistie large aux paramilitaires ou guérilleros démobilisés a toutefois permis de désarmer progressivement certains groupes paramilitaires, en particulier les AUC, officiellement démantelées en 2006. La dissolution officielle des Autodéfenses unies de Colombie n'a toutefois pas mis fin au phénomène paramilitaire en Colombie, et de nouveaux groupes paramilitaires ont émergé rapidement, nommées « Bandes criminelles émergentes » par le gouvernement.
le 4 février 2008, lors d'une journée de manifestations d'une ampleur sans précédent, près de deux millions de Colombiens dans l'ensemble du pays descendent dans la rue pour protester contre les actions des FARC et ses prises d'otages25,p 26. Toutefois, malgré leur impopularité et les nombreux revers militaires des années 2000, dans des régions comme la Cordillère occidentale, les FARC conservent en 2008 le contrôle de certaines zones où elles représentent la seule autorité et sont à même de contrôler les mouvements de la population, de disposer d'un réseau d'informateurs civils qui leur permet de déjouer les attaques de l'armée, de protéger la production de drogue et d'exercer des pouvoirs de police. Dans ces zones peu peuplées où elle est présente depuis des décennies, la guérilla continue de bénéficier d'un certain degré de soutien de la population26.
Le 7 août 2010, Juan Manuel Santos succède à Álvaro Uribe. Le bilan de la politique de sécurité démocratique mené sous la présidence Uribe est contrasté. Elle a permis de réduire l'influence de la guérilla, et en particulier d'éviter les prises de villages et de bases militaires ainsi que les prises d'otages en masse. Toutefois, les FARC ont réagi à cette politique par une tactique connue sous le nom de «Plan renacer» («plan renaître»), comprenant l'utilisation de francs-tireurs et la pose massive de mines anti-personnelles (présentes dans 400 municipes sur le millier que compte le pays). La guérilla parvient ainsi à se maintenir dans certains territoires. Suite au recrutement massif d'enfants par les FARC, l'armée de l'air est par ailleurs contrainte de s'abstenir de bombarder certains campements de la guérilla27
Le mandat de Juan Manuel Santos
En septembre 2010, selon les mots de Germán Vargas Lleras, ministre de l'intérieur de Juan Manuel Santos, « la guérilla a toujours une capacité de nuisance. Elle est provocatrice et le gouvernement va devoir faire de nouveaux efforts pour la contenir ». Le ministre de la défense Rodrigo Rivera indique même que la guérilla est à l'offensive, et non plus en repli comme l'indiquait le gouvernement d'Álvaro Uribe. Cette offensive est marquée en septembre 2010 par une série d'attaques (des FARC, mais aussi de l'ELN et de l'EPL) contre les forces publiques faisant une quarantaine de victimes parmi les militaires et la police, (dont 14 dans une seule embuscade tendue dans le département du Caquetá)27.
Toutefois, le 23 septembre 2010, Jorge Briceño Suárez (Mono Jojoy), commandant en chef du Bloc oriental, le plus important des FARC, et considéré comme le «chef militaire» de l'organisation est abattu par l'armée colombienne lors d'une opération militaire réunissant les forces terrestre et aérienne, menée dans la Serranía de la Macarena (département de Meta)28,29. Selon le président colombien Juan Manuel Santos, Briceño Suarez était « le symbole de la terreur » qui a fait tant de mal à la Colombie, et c'est pour cela que sa mort est « le coup le plus dur qui ait été donné aux FARC dans l'histoire30 ». Pour l'hebdomadaire Semana, Mono Jojoy était, parmi les dirigeants des FARC, celui qui avait le plus d'autorité sur les guérilleros du rang, par son aura de guerrier implacable, et celui qui avait construit la puissance militaire des FARC au cours des années 1990, d'où le fait que sa mort, plus encore que celle de Raúl Reyes, est un coup extrêmement dur porté à la structure des FARC. Sa disparition pourrait se comparer à ce que la capture d'Abimael Guzmán en 1992 avait signifié pour le Sentier Lumineux, au Pérou. Comme Guzmán, Jorge Briceño Suárez jouissait d'une réputation d'invincibilité et son seul nom suffisait à inspirer la peur, de sorte que pour l'opinion publique sa mort représente le «début de la fin» pour les FARC et donne la sensation d'une victoire totale du gouvernement face à une guérilla qui, si elle n'est pas liquidée, semble «en voie d'extinction»31.
Le 9 octobre 2010, les autorités colombiennes annoncent la mort de 4 autres cadres des FARC dans des opérations séparées mais le mouvement compterait encore à cette date 8 000 combattants32.
Organisation

Chaîne de commandement
Les FARC sont dirigées par un secrétariat («Secrétariat de l'État-major central»), issu de L'État-major central de l'organisation, composé d'une trentaine de membres. Le secrétariat est lui composé de sept membres en titulaires, qui peuvent être placés à la tête de l'un des sept «Blocs» géographique regroupant plusieurs fronts. le secrétariat comte également deux suppléants. À partir de la mort de Jorge Briceño Suárez le 23 septembre 2010, sa composition est la suivante :
Guillermo Leon Saéz, alias Alfonso Cano, commandant en chef des FARC, chef du Commandement conjoint de la région centrale
Luciano Marín Arango, alias Iván Márquez, commandant du Bloc Caraïbes et du Bloc du nord-ouest (aujourd'hui appelé Bloc Iván Ríos)
Rodrigo Londoño Echeverri, alias Timoleón Jiménez, Timochenko, commandant du Bloc du Moyen Magdalena
Jaime Parra (ou Wilson Valderrama Cano), alias Mauricio Jaramillo, El Médico, commandant du Bloc oriental (appelé Bloc Commandant Jorge Briceño depuis la mort de Jorge Briceño Suárez)
Miltón de Jesús Toncel Redondo, alias Joaquín Gómez, Usuriaga, commandant du Bloc Sud
Jorge Torres Victoria, alias Pablo Catatumbo, commandant du Bloc occidental
Félix Antonio Muñoz Lascarro, alias Pastor Alape
Bertulfo Álvarez (membre suppléant)33,34
Les blocs sont eux-mêmes divisés en fronts, unités d'environ 200 combattants. Chaque bloc compte en théorie au minimum 5 fronts, les FARC comptaient environ 60 fronts en 2002 dont 22 pour le seul bloc oriental. Les fronts peuvent eux-mêmes être subdivisés en unités plus petites:
Columna (Colonne) : les fronts les plus grands sont découpés en colonnes d'une centaine de combattants.
Compañía (Compagnie) : unité de combat à l'échelle de laquelle les combats sont les plus courants. Environ 50 combattants.
Guerilla (Guérilla) : deux pelotons.
Pelotón (Peloton) : unité de base, environ 12
La structure des FARC est donc extrêmement hiérarchisée, voire bureaucratique, même s'il est probable que cette organisation théorique n'est que rarement vérifiée dans toute sa rigueur en pratique, surtout vu la récente diminition des effectifs des FARCp 27. L'organisation inclut également des «colonnes mobiles», structures plus souples que les fronts. Certains front des FARC possèdent ou ont possédé des hôpitaux clandestins bien équipés35.
Discipline
Les guerilleros sont soumis à une discipline extrêmement rigoureuse, et sanctionnée par des «conseils révolutionnaires de guerre», au cours desquels un jury de guérilleros décide de la sanction à appliquer pour diverses violations du règlement (allant du vol de cigarettes ou de l'indiscipline mineure à la désertion où à des accusations d'espionnage en faveur de l'ennemi). Selon des cahiers retrouvés dans des campements guérilleros et divulgués par l'armée colombienne, bien que des sanctions graduées existent (allant du creusement de tranchées à la condamnation à mort) les «conseils de guerre» sont souvent encouragés par les commandants a prononcer des sanctions sévères afin de «maintenir la morale révolutionnaire», de sorte que ces jugements se terminent bien souvent par des exécutions. Ainsi, selon les chiffres fournis par l'armée, plus de 300 guérilleros auraient été fusillés entre 2005 et 2007 au sein du front dirigé par Ivan Ríos, 180 dans le front 48 (sous le commandement de Tovar) et dans la colonne mobile Teofilo Forero (sous le commandement de El Paisa), 112 au premier semestre 2008 dans le bloc oriental sous la direction de Mono Jojoy. La peine de mort serait parfois prononcée pour des infractions mineures telles que le vol d'une cigarette36,37.
Forces et implantation géographique des FARC


Zones d'activités des FARC entre 1998 et 2005.
Alors que les FARC comptent 17 000 guérilleros en 2000, à leur apogée p 28, leur nombre serait tombé à 8 000 en 2010 selon l'armée38. En 2008, l'armée colombienne estimait à plusieurs centaines par mois le nombre de désertions, une évolution attribuée notamment au programme gouvernemental visant à offrir des conditions de vie décentes à tout déserteur39. Début 2011, selon l'amiral Edgar Cély, commandant des forces armées colombiennes, les principales zones de présence des FARC sont le noeud de Paramillo (es), dans le nord-ouest du pays, la région du Catatumbo (es), dans le département du Nord de Santander, au centre-nord, frontalier du Venezuela, ainsi que dans les départements du Cauca, Nariño, et Caquetá, dans le sud du pays40. À côté des forces militaires du mouvement, des milices urbaines ont été créées, avec pour but d'accroître l'influence de cette guérilla initialement paysanne dans les zones urbaines, y compris par des menaces sur la population civile et des actions terroristes41,42.
À partir de 2010, le sud du Tolima, berceau des FARC et où se trouverait leur commandant en chef Alfonso Cano, est devenu un objectif stratégique pour les forces armées colombiennes, et une unité spéciale de l'armée colombienne, forte de 7 000 hommes, a été affectée à cette zone, avec pour mission d'y combattre l'influence des FARC et de poursuivre Alfonso Cano. Dans cette zone, sous l'influence des FARC depuis 40 ans, la guérilla dispose de milices très influentes et enracinées dans certains villes comme Rioblanco et Planadas, la tâche de l'armée est également rendue difficile par la montagneuse et boisée, et le climat difficile et froid. L'armée y a toutefois obtenu des succès, dont la démobilisation de 35 guérilleros, et est parvenue à porter des coups importants aux « anneaux de sécurité » d'Alfonso Cano43.
Idéologie
Les FARC sont une guerrilla rurale, issue des zones d'autodéfense paysannes des années 1950-1960, en particulier de la République de Marquetalia. Jusqu'en 1991 environ, leur direction politique a été assurée par le Parti communiste colombien, parti marxiste-léniniste prônant la combinaison de toutes les formes de lutte : lutte politique et action sociale dans les villes, lutte armée dans les campagnes44. Pendant toute cette période, c'est donc le Parti qui gère l'orientation politique et idéologique des FARCp 29. Toutefois, les FARC disposent du «Programme agraire de la guérilla», proclamé en 1964 et réaffirmé en 1993, qui prévoit la redistribution des terres à ceux qui le cultivent. Ce programme prévoit toutefois que «Le Gouvernement Révolutionnaire respectera la propriété des paysans aisés qui travaillent leurs terres personnellement45». Il prévoit également la creation d'un «front unique de toutes les forces révolutionnaires du pays» afin de «jeter à terre le régime oligarchique au service des impérialistes yankee». L'aspect exclusivement rural du programme des FARC à cette époque est dû au fait que l'activité dans les villes et les syndicats est entièrement laissée au Parti communiste.
En 1993, alors que les FARC s'émancipent de la tutelle du Parti, elles se dotent d'un nouveau programme politique, lors de leur VIIIe conférence. Cette «Plate-forme pour un gouvernement de réconciliation et reconstruction nationale»46 comporte dix points et dépasse les revendications agraires originelles des FARC. Parmi ces dix points :
Établissement d'une solution politique au conflit armé,
Modernisation de l'économie et renforcement du secteur public, en particulier dans les secteurs stratégiques (énergie, transports, télécommunications), renforcement du marché intérieur, stimulation de la production, «de la petite, moyenne et grande industrie privée, de l'autogestion, des microentreprises et de l'économie solidaire». Participation des acteurs sociaux à la gestion de l'économie.
affectation de 50 % du budget national aux dépenses sociales, 10 % pour la recherche scientifique
Accès facilité au crédit pour les agriculteurs, liquidation du latifundio là où il existe, redistribution des terres, protection des agriculteurs contre la concurrence internationalep 30.
Recrutement
Le recrutement des FARC est essentiellement rural (90 % des combattants en 2002). Le niveau d'éducation des guérilleros est souvent très faible, et de nombreux mineurs sont recrutés (15 à 20 % des forces du mouvement en 2008 selon une ONG). Ce profil est également celui d'environ la moitié des dirigeants historiques des FARC, qui se sont avant tout formés au sein même de la guérillap 31. La plupart des combattants rejoignent la guérilla de façon volontaires, soit naturellement parce qu'ils ont toujours côtoyé les guérilleros dans leur vie quotidienne, soit par l'absence de perspectives, l'attrait des armes et de l'organisation. Le recrutement forcé de mineurs existe toutefois dans les zones contrôlés par la guérillap 32.
Les femmes constituent près de 40 % des forces de la guérilla, un chiffre en augmentation. Combattant à l'égal des hommes, elles sont toutefois fréquemment victimes de harcèlement sexuel de la part de leurs camarades masculins, et ont donc intérêt à se mettre sous la protection d'un commandant en devenant sa compagne attitrée. En cas de grossesse, elles sont forcées à avorter ou à se séparer de leur enfantp 33.
Financement

Selon une étude de l'UIAF (émanation du ministère colombien des finances) portant sur les finances des FARC en 2003, le revenu total de l'organisation en 2003 se serait élevé à 77 millions de dollars.
La majeure partie de ces revenus proviendrait selon l'UIAF de l'extorsion (37 millions de dollars), suivie des vols de bétail (22 millions de dollars), et des revenus liés au trafic de drogue (environ 11 millions de dollars)47,48. Selon cette même étude de l'UIAF, les FARC n'auraient dépensé en 2003 que la moitié de leur revenu, les principaux postes de dépense étant l'alimentation des guerrilleros et des otages (14 millions de dollars), le carburant, l'armement et la propagande49.
Toutefois, ces chiffres sont sujets à caution puisque d'autres études, universitaires ou administratives avaient envisagé des montants allant de 500 à 800 millions de dollars. Daniel Pécaut citant un rapport du ministère colombien de la Défense, réalisé en 2003, estime que les enlèvements contre rançon ne représentent à cette date que 40 % du financement des FARC, contre plus de 50 % pour le trafic de droguep 34.
Trafic de drogue
Article détaillé : Narcotrafic en Colombie.
Après avoir refusé de s'impliquer dans le trafic de drogue durant les premières années de leur existence, les FARC considèrent depuis leur VIIe conférence nationale, en 1982, que les profits tirés de la drogue sont un élément de leur stratégie de contrôle du territoire et de prise du pouvoir50. Ils sont soupçonnés, notamment par la DEA américaine et les autorités colombiennes, de liens avec les narcotraficants, principalement via l'aide logistique et la protection armée, de ce fait, plusieurs de ses membres ont leur tête mise à prix par le gouvernement fédéral des États-Unis51. Depuis le milieu des années 1990, les FARC sont très impliquées dans cette activité, contrôlant dans certaines régions comme le Guaviare tout le processus de production, depuis la culture de la coca jusqu'à la vente aux trafiquants envue de l'exportation de la cocaïnep 35. Les FARC nient être impliquées dans la culture de la coca ou sa transformation ainsi que toute collusion avec le narcotrafic. Selon Raúl Reyes, les FARC imposent un impôt sous forme d'un pourcentage prélevé aux personnes possédant plus d'un million de dollars sans vérification de leur origine. Il explique toutefois que la guérilla n'interdit pas la culture de la coca52.
La cocaïne peut servir comme moyen de paiement pour acheter des armes sur le marché noir international, auquel cas la drogue est fournie au trafiquant d'armes en échange des armes qu'ils apportent sur le territoire colombien, et peut quitter la Colombie par le même moyen de transport utilisé pour l'acheminement des armes53. Le chef d'une organisation de commerce de la drogue et de trafic d'armes, Luiz Fernando da Costa (aussi connu sous le nom de Fernandinho Beira-Mar), fut capturé en Colombie en avril 2001 après plusieurs jours de fuite dans la jungle. Il aurait avoué avoir fourni des armes aux FARC en échange de cocaïne54, mais il nie plus tard ces accusations devant le Parlement brésilien, indiquant que « s'il avait fourni des armes aux FARC, le gouvernement colombien ne l'aurait pas extradé et qu'il aurait été jugé en Colombi e»55. En mai 2010, quatorze membres des FARC et du cartel de Juárez (puissant cartel mexicain) sont arrêtés après une enquête de plusieurs mois menée par la police colombienne sur les activités d'un des membres du cartel en Colombie. Les narcotraficants sont accusés de se procurer de la cocaïne auprès des FARC, leur fournissant en échange des armes légères (pistolets, fusils). Selon la police, la drogue provenait du département de Caquetá, où les FARC ont une forte présence, et serait acheminée par le réseau mexicain jusqu'au port de Buenaventura ou au Golfe d'Urabá, d'où elle partait vers l'Amérique centrale. C'est la première fois que la police colombienne parvient à démasquer et à prouver avec précision les relations des FARC avec des narcotraficants étrangers, même si l'existence de ces liens était déjà établie auparavant56.
Extorsion
En 2000, les FARC ont publié la « Loi 002 », par laquelle ils exigent des Colombiens ayant un patrimoine supérieur à un million de dollars le paiement d'un « impôt » équivalent à 10 % de la valeur de leur patrimoine, et menacent de séquestrer ceux qui s'y refusent. Cette «loi» ne faisait en fait qu'officialiser la pratique de l'extorsion telle que le pratiquaient déjà les FARC. Dans les faits, l'extorsion et les prises d'otage ont concerné des familles bien plus modestes que celles visées par la « loi 002 ». Dans ce contexte, le groupe enlève des personnes qu'il considère comme de gros propriétaires terriens, des hommes d'affaires, tout comme des touristes et des entrepreneurs, mais aussi des officiels nationaux et internationaux ainsi que leurs familles. Des civils de milieu modeste furent pris en otage aussi, en représailles, dans des petites villes peu contrôlées par l'armée et à Cali. En janvier 2008, certaines sources estiment à plus de 750 le nombre de personnes détenues par les FARC57.
Les FARC sont responsables de 25 % des enlèvements contre rançon perpétrés en Colombie entre 1981 et 2003, soit plus de 7 900 enlèvements sur cette périodep 36. Au delà des souffrances intrinsèques de la privation de liberté, les otages des FARC sont soumis à de mauvais traitements pouvant aller jusqu'à la mort. Le 16 mai 2000, une bombe télécommandée soudée au cou de l'otage Elvia Cortes, 53 ans, est déclenchée, tuant l'otage ainsi qu'un démineur et mutilant les sauveteurs. Les FARC réclamaient 7 500 dollars. Raul Reyes finira par indiquer que l'ordre a été donné de renoncer à cette méthode 58. 45 otages auraient été assassinés en 2006 parce que leurs familles n'avaient pas pu payer la rançon demandée par la guérilla59. Quand les otages sout exécutés ou trouvent la mort lors de leur captivité, Les FARC exigent une rançon des familles pour leur restituer les restes de leur défuntp 37.
Actions

Actions militaires
Les FARC mènent des opérations de guérilla classique :
dynamitage de ponts, routes, oléoducs, pylônes électriques
harcèlement d'unités militaires ou de police
pose de mines antipersonnelles
attaques de bases militaires ou de villes : prise de Mitú (capitale du Vaupés). Ces actions ambitieuses ont eu lieu en particulier à la fin des années 1990, témoignant de la capacité des FARC à cette époque à mener des attaques de grande échelle mobilisant plusieurs centaines de combattants.
incursions dans les villages pour faire connaître publiquement leur présence et distribuer des éléments de propagande.
Ils mènent également des actions de type terroriste : attentats à la voiture piégée, prises d'otages etc.
Otages politiques
Les otages politiques, dits «échangeables» par les FARC sont ceux (militaires, policiers, hommes politiques) que les FARC considèrent comme des prisonniers de guerre qui sont libérés soit unilatéralement comme geste de bonne volonté politique, soit en échange de la libération de guerrilleros prisonniers dans le cadre d'un échange humanitaire avec le gouvernement. Pour cela, ils demande la création d'une zone démilitarisée pour conduire des négociations avec le gouvernement, de façon analogue à ce qui avait été fait lors des négociations de paix avortée du Caguán, entre 1999 et 2002.
Quinze de ces otages politiques, dont la Franco-Colombienne Íngrid Betancourt (captive depuis 2002), 3 agents de la CIA et onze soldats et policiers colombiens ont été libérés le 2 juillet 2008 par l'armée colombienne lors de l'opération Jaque. Après ces libérations, les FARC conservaient en leur pouvoir 29 otages « échangeables » en août 200860. Leur nombre diminue depuis au fil des libérations unilatérales, comme celles d'Alan Jara et Sigifredo Lopez en février 2009, de Pablo Emilio Moncayo61,62 et Josué Daniel Calvo63 en mars 2010 ou des évasions comme celle d'Oscar Tulio Lizcano en octobre 2008. Une opération militaire se déroulant les 13 et 14 juin 2010, en pleine campagne pour le second tour de l'élection présidentielle colombienne de 2010, permet la libération par les forces armées de quatre militaires retenus par les FARC depuis douze ans, dont l'un (Luis Mendieta), nommé au grade de général pendant sa captivité, était le plus hauté gradé détenu par la guérilla. Après ces libérations, 17 otages « échangeables » restaient détenus par les FARC, presque tous privés de liberté depuis plus de dix ans, comme José Libio Martínez Estrada, capturé le 21 décembre 1997 lors de la prise de la base militaire de Patascoy64,65.
La plus spectaculaire prise d'otages politiques par les FARC a eu lieu en avril 2002, quand les FARC ont enlevé 12 députés du Valle del Cauca, à Cali, en se faisant passer pour des militaires colombiens. Pendant 5 ans les négociations de libération restent au point mort. Au mois de mai 2007, Rodrigo Granda est libéré par le gouvernement pour servir comme intermédiaire dans la libération d'otages (dont Ingrid Betancourt). Le 28 juin, les FARC annoncent la mort de 11 des 12 députés, tués 10 jours plus tôt, elles accuseront l'armée d'avoir tenté une opération de libération, mais cela se révèlera faux. Dans des documents récupérés dans les ordinateurs de Raul Reyes, Alfonso Cano reconnaîtra que les FARC ont commis « une erreur », ayant confondu un groupe de l'ELN avec une unité de l'armée. Le 18 juin 2008 plusieurs cérémonies de commémoration ont eu lieu[réf. nécessaire]. Sigifredo López, le seul survivant, a été libéré par les FARC le 5 février 2009.
Fin mai 2009 à Garzon une tentative d'enlèvement du maire et du conseil municipal de Garzon fait trois morts 66,67.
Missiles artisanaux
Les FARC fabriquent des missiles improvisés fabriqués à partir de bonbonnes de gaz, et les utilisent souvent pour lancer des attaques contre des villes et des sites qu'elles considéraient comme des objectifs militaires (comme le commissariat de police de Toribió en 2002). Ces armes sont très peu précises, augmentant la fréquence d'impact sur les civils et leurs maisons, comme cela a été le cas le 2 mai 2002 à Bojayá avec l'attaque d'une église qui tua 119 civils dont 45 enfants68,69. Les attaques à la bonbonne de gaz des 14 et 17 avril 2005 de la ville de Toribió causèrent le déplacement de plus de deux mille habitants et la destruction de deux douzaines d'habitations70. En 2009, les FARC lancent encore des attaques avec l'utilisation de missiles improvisés, telle celle qui a eu lieu le 13 janvier dans la localité de Roberto Payán tuant trois enfants et faisant une dizaine de blessés71. Selon Human Rights Watch, « le fait que les FARC continuent d'utiliser les bombes à base de bonbonne de gaz montre le désintérêt flagrant de ce groupe pour les vies des civils... Les bombes à base de bonbonne de gaz ne peuvent être utilisées avec précision, et ont pour conséquence d'atteindre fréquemment des objets civils et de causer d'inévitables dommages civils. »
Droits de l'Homme

Actions visant les civils
Les FARC utilisent des moyens comme les véhicules piégés, les explosions de bonbonnes de gaz, les meurtres, les enlèvements, l'extorsion, le détournement autant que les actions militaires de guérilla contre le gouvernement colombien, les militaires, les cibles économiques et tout ce qu'elles considèrent comme une menace à leur mouvement. Un rapport de février 2005 du commissaire aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies mentionne que, en 2004 « les FARC continuèrent de commettre de graves violations des droits de l'homme comme des meurtres de personnes protégées, des actes de torture et des prises d'otages, qui affectèrent de nombreux civils, dont des femmes, des rapatriés, des garçons et des filles, et des groupes ethniques »72.
Droits des enfants
Selon l'ONU, les FARC (tout comme l'ELN et les groupes paramilitaires) violent de façon massive et persistante les droits des enfants. Ils ont été inclus à ce titre sur une liste de 16 organisations que les Nations Unies considèrent comme les « violateurs les plus persistants » de ces droits. Ils sont en particulier accusés de recruter des enfants soldats pour participer aux combats, obtenir des renseignements, recruter à leur tour d'autres mineurs, voir servir d'« esclaves sexuels ». 633 enfants auraient été recrutés par les acteurs armés entre 2008 et 2009. Selon ce même rapport, l'armée utilise également des enfants pour obtenir des renseignements, ce qui les expose aux représailles des guérillas. Au delà du recrutement par les différents acteurs armés, les enfants sont également victimes de la violence indiscriminée, attaques d'écoles ou d'hôpitaux, assassinats massifs, viols73. 80 % des mineurs recrutés le seraient de façon volontaire, les 20 % restant étant forcés à s'enrôler. L'engagement «volontaire» d'un mineur dans la guérilla peut toutefois être vu comme un engagement forcé par les conditions sociales et économiques : absence de perspectives économiques, risques pesant sur les mineurs auxquels ils pensent pouvoir se soustraire en rejoignant la guérilla. Bien que le recrutement de mineurs soit de moins en moins toléré par la société colombienne, les dénonciations sont encore rares par rapport aux cas constatés, d'une part par peur des représailles, d'autre part par l'ignorance des démarches administratives à suivre74.
Liberté de la presse
En 2010, Reporters sans frontières inclut les FARC sur une liste de 40 États et organisations qui sont des «prédateurs» de la liberté de la presse, indiquant qu'une cinquantaine de journalistes auraient été enlevés par la guérilla depuis 1997, que l'organisation rend impossible le travail de la presse dans les régions où elle est implantée, et a saboté les moyens de transmission de médias jugés hostiles75.
Populations indigènes
L'impact du conflit armé sur les populations indigènes est dramatique76, menaçant d'extinction pure et simple de nombreuses populations en particulier dans les départements du Sud-Est colombien: Guainía, Vaupés, Guaviare, Vichada et Amazonas, qui sont à la fois une zone de forte population indigène (environ 60 % de la population de ces départements) et des zones de forte présence des FARC77. Le peuple Awá, vivant essentiellement dans le département du Nariño est également souvent victime d'actions meurtières des FARC78, ces actions allant jusqu'à des massacres par les FARC de dizaines d'indiens Awá accusés d'avoir été des informateurs de l'armée79,80,81. Il semble que l'armée colombienne se soit également rendue coupable de massacres d'indiens Awá82. Dans plusieurs régions de Colombie, dont les départements de Chocó, Cauca, Nariño et Vaupés, les FARC, comme l'ELN ou l'armée nationale, forcent des mineurs indigènes à s'enrôler, conduisant parfois des familles entières à fuire leur région d'origine pour éviter à leurs enfants d'être récrutés, contribuant à la disparition de cultures indigènes dont plusieurs sont composées de moins de 500 membres74.
En mars 1999, les FARC tuèrent trois citoyens des États-Unis, des militants des droits pour les indigènes d'Amérique, au Venezuela, après les avoir capturés en Colombie. Après une période de déni, les FARC ont assumé la responsabilité de ces assassinats prétendant que les victimes tentaient de monter les communautés indigènes contre les FARC. Les FARC ont toutefois également déclaré que les responsables allaient être punis pour avoir agi sans autorisation83.
Relations internationales

Les relations avec l'étranger étaient assurées jusqu'à sa mort par Raul Reyes (y compris à partir de camps éventuellement installés à l'étranger). Rodrigo Granda, son adjoint, étant parfois considéré jusqu'à son enlèvement le 15 décembre 2005 à Caracas puis de nouveau à partir de sa libération le 5 juin 200784 comme le ministre des affaires étrangères des FARC, bien qu'il rejette lui-même cette appellation (« Ça, c'est un truc de journalistes. Le véritable ministre des affaires étrangères des FARC, c'est Raúl Reyes, le chef de la commission internationale. »85).
Bogota aurait identifié sept pays européens (la Suisse, l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Danemark, l'Italie et la Belgique) qui abriteraient une douzaine de membres de la commission internationale des FARC (Cominter - Reyes en était l'un des membres) 86. Néanmoins, l'inscription des FARC sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne, en juin 2002, ainsi que la libération de Betancourt, ont facilité une éventuelle collaboration des États européens avec la Colombie dans la lutte contre les FARC 86. En revanche, la Suisse n'a pas inscrit les FARC sur la liste des organisations terroristes, et conserve de mauvais rapports avec Bogotá, qui accuse en effet l'émissaire suisse chargé de négocier la libération des otages, Jean-Pierre Gontard, d'avoir convoyé des fonds pour le compte des FARC .
Selon le journal El País du dimanche 11 mai 2008, les FARC ont créé des groupes de soutien et de cellules clandestines pour leur expansion internationale grâce à la Coordination continentale bolivarienne (CCB), mouvement de la gauche radicale disposant de représentations dans 17 pays, dont l'Allemagne et la Suisse87. Les FARC ont eu ou conservent une présence particulière ou des relations privilégiées avec les pays suivants :
Pérou
En 1998, les FARC auraient obtenu 10 000 fusils Kalachnikov provenant de Jordanie par l'intermédiaire de Vladimiro Montesinos, chef des services secrets péruvien à l'époquep 38.
Équateur et Venezuela
Sur la base de documents saisis chez l'un des chefs des FARC, Raul Reyes, par l'armée colombienne et authentifiés par Interpol, le Venezuela et l'Équateur auraient apporté un soutien financier, logistique et militaire actif aux FARC88,89.
Le Venezuela aurait ainsi versé 300 millions de dollars d'aides aux FARC, leur auraient livré des armes, aurait servi d'entremetteur dans des achats d'armes, et aurait passé des accords d'entraînement militaire avec la guérilla. Ce soutien vénézuelien serait un remerciement au soutien apporté à Hugo Chavez lorsqu'il était en prison après sa tentative de coup d'État en 199290. Le Venezuela a toutefois démenti ce soutien aux FARC, évoquant un complot anti-vénézuelien réunissant les États-Unis et la Colombie. Le Venezuela aurait également proposé des quotas de pétrole aux FARC pour financer leurs achats d'armes.
Suite aux révélations contenues dans les ordinateurs de Reyes, Hugo Chavez s'est progressivement détaché officiellement des FARC, appelant publiquement à ce qu'ils rendent les armes.
Grâce aux financements vénézuéliens, les FARC auraient soutenus financièrement la campagne électorale du président équatorien Rafael Correa91, ce que celui-ci dément92. Correa s'est déclaré prêt à reconnaître un statut de belligérant aux FARC, sous réserve d'une libération des otages[réf. nécessaire]. Les FARC disposent également de bases en territoire équatorien, dont celle où est abattu Raúl Reyes en 2008. Toutefois, l'armée équatorienne mène une politique active de destruction des bases des FARC sur son territoire, démantelant 126 bases des FARC sur le territoire équatorien en 2010 (60 de moins que l'année précédente)93
Irlande
L'Armée républicaine irlandaise provisoire est soupçonnée d'avoir apporté aux FARC son savoir-faire, principalement pour ce qui concerne les attaques à l'explosif. En août 2001, 3 membres de l'IRA ont été arrêtés à Bogotá et condamnés pour ces faits bien que l'organisation armée ait niée toute implication officielle.
Espagne
Les FARC auraient entretenu depuis 1993 une relation continue avec ETA, basée en particulier sur de l'échange de connaissance et de technologies : l'ETA aurait transmis aux FARC leurs techniques de fabrication de missiles artisanaux ainsi que de déclenchement à distance de bombes à l'aide de téléphones portables et de guérilla urbaine, tandis que les FARC auraient reçu en Colombie en 2000 quatre membres d'ETA pour leur transmettre leurs propres méthodes et les entraîner, en partie en vue d'attentats contre des personnalités colombiennes en Espagne. Ces liens ont progressivement été dévoilés à partir de 2008 avec l'exploitation des informations contenues dans les ordinateurs de Raul Reyes94. Selon le juge espagnol en charge du dossier, ces relations se feraient avec la «collaboration du gouvernement vénézuelien», en particulier à travers la personne de Arturo Cubillas, vénézuelien d'origine basque accusé de faire le lien entre les deux groupes armés95.
Le 26 juillet 2008, l'espagnole Maria Remedios Garcia Albert a été arrêtée en Espagne96. Le ministère espagnol de l'Intérieur a indiqué que cette femme de 57 ans serait membre de la commission internationale des FARC. L'Espagne l'accuse d'avoir offert une couverture à la guérilla et de faire la liaison avec ses représentants en Europe, notamment en leur versant de l'argent.
Scandinavie
Au Danemark, la société Fighters + Lovers (en) vend des T-shirts portant notamment le logo des FARC. Une somme de 5 euros est reversée à la guérilla sur chaque vente. Le 13 décembre 2007, la société a été acquittée des charges de soutien à un groupe terroriste par la justice danoise, au motif que l'action du groupe armé ne visait pas à intimider les populations ou à détruire le système économique et politique colombien97. En appel, six des inculpés ont été condamnés pour aide à une organisation terroriste et un septième acquitté. Deux ont été condamnés à 6 mois fermes de prison, 2 autres à quatre mois avec sursis et les deux derniers deux mois avec sursis98.
Notes et références

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Voir aussi

Liens internes
Conflit armé colombien
Liens externes
Sur les autres projets Wikimédia :
« Forces armées révolutionnaires de Colombie », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)
« Farc », sur le Wiktionnaire (dictionnaire universel)
(es) Site du secrétariat des FARC
(fr) 50 ans de guerre en Colombie, Monde Diplomatique
(fr) Interview de Daniel Pécaut sur l'état actuel des FARC, avril 2010, Observatoire Politique de l'Amérique Latine et des Caraïbes
Différents documents sur Wikileaks
Publications en français consacrées aux FARC
Pascal Drouhaud, FARC, confessions d'un guérilléro, Choiseul éditions, Paris, 2008 (ISBN 978-2-916722-16-0)
Eduardo Mackenzie, Les FARC ou l'échec d'un communisme de combat : Colombie 1925-2005, Publibook, Paris, 2005 (ISBN 2748310128)
Jérôme Cario, L'action intégrale ou la récupération sociale en Colombie, Centre de Doctrine d'Emploi des Forces de l'armée de Terre, 2008
Daniel Pécaut,
Les FARC. Une guérilla sans fins ?, Paris, Lignes de repères, 2008, 169p., (ISBN 978-2-815752-39-7)
Les FARC : longévité, puissance militaire, carences politiques, in Hérodote no 123, éd. La Découverte, 4/2006, article en ligne

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#Posté le mardi 03 mai 2011 13:10

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